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Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi au rassemblement des "bonnes volontés" pour dire "non aux extrêmes", lançant trois jours après la dissolution de l'Assemblée nationale une "bataille des valeurs" en vue des législatives anticipées.
"Avant ou après" les législatives, le chef de l'Etat "souhaite que se rassemblent le moment venu les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes", afin de "bâtir un projet en commun sincère et utile au pays", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse à Paris.
Le président a évoqué une "fédération de projets pour gouverner", chargeant les partis de sa majorité d'entamer des discussions avec d'autres formations politiques. "Nous sommes prêts à intégrer des propositions de sociaux démocrates", de responsables de la "droite gaulliste" et "d'écologistes", a-t-il assuré, avec la "volonté sincère et humble de bâtir des consensus".
Prenant "acte d'un blocage" à l'Assemblée nationale auparavant, il a accusé LFI d'avoir créé un "désordre parfois constant" et "inquiétant", reprochant en outre à "l'extrême gauche" "antisémitisme" et "antiparlementarisme".
"Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l'extrême droite en 2027", a encore assuré le chef de l'Etat. "J'assume totalement d'avoir déclenché un mouvement de clarification" en dissolvant l'Assemblée, a déclaré le président de la République. "Quand 50% des Français votent aux extrêmes, que vous avez une majorité relative à l'Assemblée, vous ne pouvez pas leur dire +on continue comme si de rien n'était+. Ce n'est pas les respecter, c'est pas les entendre", a ajouté le chef de l'Etat.Il a encore précisé qu'il ne mènera pas la campagne qui sera "portée par le Premier ministre" et ne fera pas de débat avec Marine Le Pen