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Pour les petits partis aussi, la campagne électorale bat son plein. Ces formations politiques, moins connues, moins médiatisées aussi que les grands partis ; portent des projets très variés. Même s’ils sont lucides sur leurs chances minimes d’obtenir des sièges, ces militants défendent leurs idées et tentent de convaincre leurs concitoyens.
Aux côtés des six grands partis francophones existent d'autres noms moins connus. Volt, BUB, Transparence…Ils sont une petite vingtaine à présenter aussi des listes de candidats en Wallonie et à Bruxelles.
Créé il y a 6 mois, le parti l’Unie est porté essentiellement par de jeunes candidats. Leur ambition est transcender les divisions linguistiques et régionale pour une Belgique unie. "On veut vraiment unifier le sentiment d’être belge, rassembler, moins d’institution", explique Charles De Groot, président du parti L’Unie et Tête de liste à Bruxelles. "Une re-fédéralisation, une simplification de la Belgique."
Décrocher au moins un siège aux élections fédérales: c’est aussi l’objectif de Blanco. Né en 2023 ; le parti se donne pour mission d'incarner le vote contestataire. Les membres de Blanco rejettent effectivement l’utilisation actuelle des votes blancs ; qui ne sont pas pris en compte lors de la répartition des sièges.
Le mouvement citoyen Agora est, lui né en 2019. Il
défend pour sa part une démocratie plus participative. Raphaële BuxantComment présenter un parti ou une liste?
"Il y a deux possibilités pour vous présenter aux élections", indique Pascal Delwitt, politologue. "Soit vous êtes parrainé par des parlementaires sortants, auquel cas vous pouvez soumettre votre liste, ou vous pouvez vous faire parrainer par des électrices et par des électeurs, en fonction du lieu, en fonction de la taille de la circonscription."
Pour la Chambre, il faut de 200 à 500 signatures d'électrices et d'électeurs qui soient d'accord pour soumettre une liste. "
En général, il y a deux types de listes. Il y a des listes ou des partis fixés sur une problématique et donc ça leur permet de mettre en lumière la problématique", poursuit l'expert. "Par exemple, le Parti DierAnimal, le bien-être animal, la liste Blanco, l'importance de reconnaître les votes blancs... Et puis vous avez des partis généralistes qui espèrent, dans cette campagne, pouvoir faire parler d'eux. C'est souvent des partis plutôt à la droite de l'échiquier politique ou à la gauche de l'échiquier politique, comme la liste Chez Nous à la droite radicale ou, par exemple, la liste Lutte Ouvrière à la gauche de l'espace radical."Ces derniers considèrent que les élections sont l'occasion de se faire connaître et de pouvoir faire passer un message. "Bien sûr, c'est difficile parce qu'il faut aller chercher les signatures, mais ils considèrent que c'est un temps où il y a plus de possibilités d'être reçus."
Listes citoyennes, partis contestataires ou porteurs d’un autre projet démocratique… Face aux défenseurs du vote utile: les petits partis défendent des visions différentes de la politique ; et ils récoltent bien souvent les votes des déçus des grands partis.