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Nicolas Martin attaque Georges-Louis Bouchez après les élections communales à Mons: "Il a détruit l’image de la ville"

Le PS conserve la première place à Mons, mais perd sa majorité absolue pour un siège. Georges-Louis Bouchez, tête de liste de "Mons en Mieux", progresse, mais ne parvient pas à décrocher le mayorat. Une situation qui ouvre des négociations complexes pour former une nouvelle majorité communale.

À Mons, le Parti Socialiste, mené par le bourgmestre sortant Nicolas Martin, conserve sa position de premier parti mais échoue à obtenir la majorité absolue. Avec plus de 15.000 voix de préférence, Nicolas Martin se réjouit cependant de la confiance renouvelée des Montois malgré une campagne difficile : "On a gagné des voix par rapport à 2018, ce qui n'était pas nécessairement attendu. Le signal des Montois est très clair". Toutefois, la perte de cette majorité oblige le PS à trouver un partenaire pour former une coalition.

Georges-Louis Bouchez : une progression insuffisante

Georges-Louis Bouchez, tête de liste de "Mons en Mieux", avait investi beaucoup d'énergie dans cette bataille pour le mayorat, espérant renverser le PS. Avec 7.100 voix et une progression de son parti à près de 30 % des suffrages, Bouchez tire un bilan positif de cette élection : "Quand j'ai commencé la politique à Mons, on avait deux fois moins de sièges [...] Le PS n'a plus de majorité absolue, donc il va être contraint de trouver un véritable partenaire".

Malgré ces avancées, Georges-Louis Bouchez a annoncé qu'il ne revendiquait pas de poste au sein du collège communal, affirmant qu'il se retirait de la course aux fonctions scabinales : "Soit c'était bourgmestre, soit rien".

Des négociations sous tension

L'avenir politique à Mons est désormais entre les mains des négociations entre les différentes forces en présence. Si Georges-Louis  Bouchez fait un appel du pied pour une coalition avec le PS, la relation tendue entre les deux figures politiques rend cette perspective difficile. Nicolas Martin n’a pas caché son scepticisme face à une possible alliance : "Monsieur Bouchez a dit que j'incarnais le mal absolu pendant des semaines. Et maintenant, il veut travailler avec moi ?". Selon le bourgmestre sortant, le climat de confiance nécessaire à la collaboration est difficilement envisageable après des années d'invectives et d'attaques personnelles.

Face à cette situation, Nicolas Martin envisage d'élargir la majorité avec d'autres partenaires, tout en se montrant prudent quant à une collaboration avec "Mons en Mieux". "Nous allons discuter avec d'autres partenaires pour construire une coalition qui soit la plus forte et la plus représentative possible", a-t-il déclaré. Georges-Louis Bouchez, de son côté, estime que réunir les deux grands blocs formés par le PS et son propre parti pourrait être dans l'intérêt de la ville, pour apaiser le paysage politique. Cependant, les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir quelle coalition prendra forme à Mons, une ville où les tensions politiques demeurent palpables.

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