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Le taux de participation au scrutin local semble en net recul ce dimanche en Flandre à l'occasion des toutes premières élections caractérisées par la fin de l'obligation de vote au nord du pays.
Le taux de participation aux élections locales en Flandre semblait en net recul dimanche, conséquence de la récente suppression de l'obligation de vote au nord du pays.
Aucun chiffre officiel n'a encore été diffusé par les autorités flamandes, mais l'agence Belga a pu établir, sur base des échos remontant de plusieurs bureaux de vote en Flandre, que la participation y est recul marqué.
Plusieurs bourgmestres confirmaient d'ailleurs -de manière officieuse- dimanche à la mi-journée la tendance actuelle qui suscite déjà pas mal d'émoi en Flandre.
"Je suis surpris", réagit ainsi le politologue de l'UGent Herwig Reynaert. "Parce qu'il s'agit d'élections locales. J'avais pensé que les chiffres de participation seraient plus élevés. C'est le niveau de pouvoir le plus proche des gens. Ceux-ci peuvent décider pour leur propre commune. Et ils connaissent souvent beaucoup de gens sur les listes".
La Flandre n'est pas la seule région d'Europe où l'obligation de vote a été supprimée. D'autres entités ont précédé la Flandre dans cette voie. Mais ces expériences étrangères montrent que la suppression de l'obligation de vote a rarement eu un impact si rapide.
Aux Pays-Bas, où le vote est facultatif depuis longtemps, le taux de participation aux dernières élections locales n'a atteint que 50% à peine. Dans les grandes villes bataves, ce taux est même parfois de 35 ou 40% seulement.
"Dans ce sens, il ne faudrait pas s'étonner que ce soit aussi possible en Flandre", ajoute M. Reynaert.