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À Andenne, une page se tourne : après presque 50 ans au pouvoir, Claude Eerdekens, bourgmestre socialiste, va laisser sa place.
Du côté d'Andenne, c'est donc la fin d'une histoire : le PS perd sa majorité absolue et pourrait bien être renversé par une alliance de tous les autres partis. Ce qui est sûr c'est que Claude Eerdekens ne sera plus bourgmestre. Il s'était placé en fin de liste pour céder la main et malgré ses 1672 voix de préférence, Claude Eerdekens, 76 ans, ne sera plus bourgmestre.
"Tout a une fin, donc c'est un peu logique. Ma volonté était de partir parce que j'ai quand même envie d'un peu profiter de la vie. Moi qui ai travaillé tout le temps, toujours avec acharnement", précise-t-il.
Il était à la tête d'Andenne depuis 47 ans. 52 ans de règne, si l'on tient compte des années passées à diriger une petite localité, avant la fusion des communes. "On sait ce qu'on a, mais on ne sait pas ce qu'on aura. Je ne sais pas trop, c'est triste", note une habitante. "J'estime qu'à partir de ce moment-là, il faut laisser la place aux jeunes", tempère cependant un autre électeur.
Autre évolution majeure dans la commune : avec 4 sièges de moins, le parti socialiste perd sa majorité absolue. Avec la possibilité désormais, pour les 3 autres partis, de le renverser.
Un parti doit trancher, le MR : va-t-il prolonger sa collaboration avec le parti socialiste ou s'allier notamment au groupe ADN ? "Il serait tout à fait incohérent de remettre en selle un groupe politique qui a perdu les élections, clairement, qui a été sanctionné par les électeurs en raison de dossiers liés au développement territorial, à l'urbanisme, au développement économique, à la gouvernance aussi", note Philippe Mattart, (Engagés), conseiller communal à Andenne.
Claude Eerdekens pourrait devenir échevin si son parti reste au pouvoir. Ce matin, PS et MR se rencontraient à l'hôtel de ville pour discuter.