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Dans ce nouveau débat "Dans ma commune", les candidats au poste de bourgmestre de la ville d'Andenne se sont réunis pour envisager l'avenir des six prochaines années. Dans cette ville, Claude Eerdekens endosse le rôle de bourgmestre depuis cinquante-deux ans... De quoi faire réagir.
Andenne, située dans la province de Namur, a pu observer de nombreuses modifications au fil du temps. Seul aspect qui ne semble pas changer : son bourgmestre. En effet, Claude Eerdekens assume ce rôle depuis... 52 ans !
Aujourd'hui, à quelques semaines des élections, les futurs candidats pour le poste de bourgmestre se sont réuni pour le débat "Dans ma commune". Après avoir discuté du projet immobilier de la plaine d'Anton et de l'avenir des commerces, les (nombreux) mandats du bourgmestre, Claude Eerdekens, ont été évoqués.
Claude Eerdekens, avec 52 ans de carrière en tant que bourgmestre, est-il le "Joe Biden" d'Andenne ?
Vincent Sampoali, tête de liste du PS, est catégorique : "Absolument pas". "Je pense que Claude Eerdekens a toujours mis l'idée à la minute, presque, et donc il est toujours en phase avec son temps. Il est dernier sur notre liste, il poussera la liste et c'est celui qui fera le meilleur score".
Pour certains, c'est une critique
"Je vais dire que j'ai eu la chance de travailler douze ans à ses côtés", répond Françoise Léonard (MR). "Pour certains, c'est une critique, mais je ne pars pas d'une page blanche. Et je peux dire que si je fais partie du jeu, je préfère être sur la table que le pied caché en dessous. (...) S'il est en majorité, on peut faire avancer les choses".
Selon Martine Dieudonné Olivier, de la liste AD&N, "C'est clair que quand on n'est pas d'accord avec le bourgmestre, forcément ça crée des frictions. Je pense qu'un conseil communal, c'est là où justement tout le monde doit donner son avis. On doit prendre l'avis de tout le monde, on doit prendre en considération ce que nous, on a entendu aussi des citoyens. Et on a l'impression de ne pas être entendus".
Natacha François (liste 5300), estime que Claude Eerdekens fait "preuve d'autoritarisme". "Donner la voix aux conseillers, il n'y est pas habitué, donc en être réduite à un rôle de presse-bouton lors des séances du conseil, je ne pouvais plus l'accepter, ma colistière non plus", s'insurge-t-elle. "Les débats qui n'étaient pas sains au conseil communal, où les élus de l'opposition étaient invectivés, insultés, ce ne sont pas des débats et ce n'est certainement pas de cette manière-là que le citoyen peut avoir confiance en la politique".