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Pourquoi les Bruxellois n’ont toujours pas de gouvernement? "Ne remuez pas le couteau dans la plaie"

David Leisterh était l’invité de Martin Buxant ce jeudi matin sur bel RTL. Le formateur MR du gouvernement bruxellois a notamment évoqué le fait qu'il n'arrive pas à mettre en place un gouvernement dans la capitale. 

Quatre mois après les élections du 9 juin, pourquoi les Bruxellois n’ont toujours pas de gouvernement ? 

"Ne remuez pas le couteau dans la plaie. Vous savez, c’est compliqué à Bruxelles de former un gouvernement. Il faut en faire trois presque. D’abord, un gouvernement du côté francophone, ça s’est fait depuis fin juillet. On a la majorité: les Engagés, le PS et le MR. Et puis, il faut également faire une majorité du côté flamand. Et ça, on est bientôt début octobre, et on n'en a toujours pas".  

Vous avez conscience de la mauvaise image que ça renvoie en Wallonie, notamment ? 

"Bien sûr. Mais, derrière ça, au-delà de l'image, ce qui m'importe, ce sont les enjeux sur Bruxelles. Je dois vous rappeler qu'on est à un déficit pour Bruxelles de presque 2 milliards, voire plus. Certains chiffres donnent plus de 2 milliards sur un budget de 7-8. Donc, c'est plus de 35% de déficit. C'est gigantesque. Derrière ça, nous avons été patients jusqu'à présent. On a attendu que les Flamands puissent avoir un gouvernement et que Mme Van den Brandt dépose une majorité. Pour le moment, il n'y en a toujours pas. Moi, je ne suis pas certain que les gens soient tout aussi patients. Comme vous le disiez, les Wallons, entre autres, mais d'autres aussi, qui passent par la gare du Midi, par exemple. Quand est-ce qu'on va enfin pouvoir faire des réformes à la gare du Midi ? Ou alors ceux qui passent par la rue de Brabant et qui voient que les poubelles ne sont toujours pas ramassées. Je peux aussi vous parler de mobilité... On a cinq ans pour le faire". 

On va y revenir. Mais qu'est-ce que vous allez faire maintenant pour sortir de cette impasse ? 

"Écoutez, si je m'investis trop du côté néerlandophone, on va dire, ce n'est pas ton job parce que c'est le côté flamand, c'est eux qui doivent trouver".

Pour que les gens comprennent, il y a un formateur flamand et un formateur francophone...

"Moi, pour le moment, je ne suis que le formateur du côté, surtout francophone. Ça, c'est fait. On a notre majorité". 

Mais c'est vous le patron, c'est vous le boss des formateurs. Il y a deux formateurs, mais c'est vous le chef. 

"Mais le chef du côté flamand, historiquement, c'est comme ça. C'était Mme Van den Brandt, parce que c'est elle qui est sortie première. Ici, il y a quelques semaines, elle a dit: "Moi, c'est fini, je ne m'en occupe plus". Donc, je vous rassure, bien entendu que je prends de nombreux contacts. Je tente en effet d'aboutir à une coalition du côté flamand. C'est vrai que c'est compliqué. Mathématiquement, on n'a pas le temps d'expliquer. C'est compliqué d'avoir une majorité. Mais dans les faits, il en faut une". 
 

Revoir l'interview en intégralité: 

 

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