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Paul Magnette et Alexander De Croo se retrouvent ce soir face à Martin Buxant. Dans l'un des derniers débats avant les élections du 9 juin, le président du PS et le Premier ministre en place débattront sur les sujets chauds actuels. Revenons d'abord sur l'histoire commune de ces deux poids lourds de la politique belge.
À l'époque de la formation du dernier gouvernement, le rire est de mise. "On a tiré à pile ou face pour savoir qui serait Premier ministre et c'est tombé sur Alexander, mais c'est un bon choix", rigolait Magnette. Cependant, un an plus tard, la frustration est de retour, mais Paul Magnette l’assure, il n’est pas un "Premier ministre de l’ombre".
Seulement, ça n'empêchait pas le socialiste d'attaquer les méthodes du libéral. "On est toujours très proches", assurait De Croo en février 2022. "Dans un gouvernement, il y a parfois des partis qui jouent un peu avec les coudes". Un coup de coude qui se transforme rapidement en duel. "Il est souvent à l'étranger, et donc les dossiers s'accumulent", répondait Magnette.
Le président du PS, en février 2023, se posait alors en candidat au poste de Premier ministre. "Si la famille socialiste est la première du pays, je ne renoncerai pas aux responsabilités qui s'imposeront". Lorsqu’Alexander De Croo annonce une "pause environnementale", cela donne une nouvelle critique. "C'est une erreur fondamentale", expliquait-il. À cela s’ajoute des propos mal perçus sur les travailleurs Flamands et Wallons. "Ce sont des déclarations qui mettent de l'huile sur le feu, à dresser les Flamands contre les Wallons", jugeait Paul Magnette.
Pour le libéral flamand, il est temps d’entrer en campagne. "Il faut venir avec des propositions qui sont audibles et ça n'est pas le cas venant du PS. Je comprends qu'en Flandre, ça fâche".
Après 5 ans d’une gouvernance agitée, les deux hommes s’interrogent peut-être aujourd’hui. Ont-ils fait le bon choix ?
