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27 jours avant les élections, RTL info démarre ce lundi une série de reportages consacrés aux principaux partis. Depuis les derniers scrutins, il y a 5 ans, la popularité des formations politiques s’est parfois affaiblie, parfois renforcée. Place aujourd'hui au MR : le Mouvement réformateur est plutôt stable en Wallonie, mais en nette progression à Bruxelles. Alors comment l’expliquer ?
En 2019, les résultats n'étaient pas encore complets que les libéraux étaient déjà confiants. Les négociations les mèneront finalement aux commandes des gouvernements Fédéral et Wallons. Seulement, ils finiront dans l'opposition à Bruxelles.
Et puis, pendant 5 ans, la popularité du parti fluctue. Voici donc la courbe des sondages successifs réalisés par Ipsos pour RTLinfo et LeSoir.
En Wallonie, malgré la participation au pouvoir, le parti ne subit pas de baisse évidente : 20% aux dernières élections et 20% lors du dernier sondage. A Bruxelles, en revanche, ça fait plus que frémir et la tendance est clairement positive : 17% au lendemain du vote et quasi 22%, 5 ans plus tard.
Pour le citoyen électeur, ça s’explique. "On a réussi à enrôler certaines personnalités qui ramènent des votes", estime un électeur bleu. "De ce que j'entends à droite, à gauche, ce sont les politiciens du MR qui déçoivent le moins. Ils font plutôt du bon boulot", renchérit un autre. "Georges-Louis Bouchez est un type qui défend ses idées, mais qui ne promet pas plein de choses, comme les socialistes. Je n'ai rien contre eux, mais ça ne passe plus".
Voilà pour le citoyen, mais quelle analyse en font nos universitaires politologues ? "On peut considérer que le MR a parfois une attitude de parti d'opposition. C'est-à-dire qu'ils se montraient bien présents dans l'exécutif en essayant d'imprimer leurs marques, mais en ne manquant pas parfois d'être critique à l'égard des membres de leur majorité", estime Pierre Vercauteren. "Cela semble payer d'autant plus qu'il y a une tendance en Wallonie qui considère que le poids de la gauche est trop important".
Ça, c’est pour la Wallonie et le Fédéral. Mais à Bruxelles, pas besoin de faire semblant : ils y sont, dans l’opposition. "Toutes les mesures environnementales prises par le gouvernement bruxellois ont été attaquées par les gens qui subissaient ces mesures et cela a été relayé par le MR, forcément.", note Pierre Verjans.
Si la vague bleue se confirme sur la capitale, Georges-Louis Bouchez se retrouvera en position de force pour négocier.