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Jan Jambon, le négociateur fédéral pour la N-VA, a appelé, dimanche, les cinq partis de la coalition Arizona (MR, Les Engagés, N-VA, CD&V et Vooruit) à "prendre leurs responsabilités".
"Ces cinq partis doivent le faire", a-t-il déclaré sur le plateau du "Zevende Dag" (VRT). "Tout autre scénario serait pire", a-t-il ajouté en appelant les dirigeants des autres partis à "modérer un peu" leurs déclarations fracassantes dans les médias.
Si le train de l'Arizona semble à nouveau sur les rails avec le retour de Vooruit à la table des négociations, l'interview de Georges-Louis Bouchez dans Het Laatste Nieuws, dans laquelle le président du MR laisse clairement ouverte l'option d'échanger Vooruit contre l'Open VLD, a immédiatement tempéré l'enthousiasme. Néanmoins, les partis de l'Arizona vont bel et bien reprendre leurs discussions à partir de lundi après-midi, l'objectif étant de négocier six jours sur sept.
La fiscalité, l'une des pierres d'achoppement, ne sera peut-être pas abordée immédiatement. D'autres sujets seront privilégiés dans un premier temps afin de rétablir la confiance. "Il va falloir négocier: il y a des partis qui veulent que les efforts des grandes fortunes augmentent, d'autres disent qu'il faut aussi faire attention à ce que cela n'aggrave pas la situation économique", a pointé Jan Jambon.
"Le fait que les épaules les plus larges doivent également supporter une partie du fardeau est justifié. Mais nous sommes déjà le pays où la charge fiscale est la plus élevée en Europe. En ce qui nous concerne, les impôts ne peuvent certainement pas augmenter et les personnes qui travaillent, en particulier celles qui perçoivent les salaires les plus bas, doivent recevoir davantage. Ces principes ont été acceptés. Leur mise en oeuvre doit être réglée à la table des négociations", a insisté le négociateur de la N-VA.
"Prendre ses reponsabilités"
Quant aux déclarations tapageuses, elles feraient mieux d'être mises au frigo. "Chaque ukaze dans les médias rend les choses plus difficiles", a-t-il dit.
Pour Jan Jambon, "tout le monde doit maintenant prendre ses responsabilités". Les autres voies, dont un gouvernement avec l'Open VLD ou de nouvelles élections, sont en effet "moins stables" et constituent un "scénario pire".
Quoi qu'il en soit, il sera extrêmement difficile d'avoir un nouveau gouvernement d'ici le 1er décembre qui puisse ensuite faire passer un budget au Parlement cette année encore, a reconnu Jan Jambon. "Ce calendrier est très serré. Au cas où cela n'aboutirait pas, nous devrons travailler avec des douzièmes provisoires pendant une courte période", a-t-il conclu.