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David Leisterh très discret, des alliances pas évidentes : comment se portent les négociations à Bruxelles ?

À Bruxelles, c'est le chef de file des libéraux francophones de la capitale qui a la main : David Leisterh. Très discret, quelles sont les dernières informations qui ont pu filtrer ? 

Former un gouvernement à Bruxelles se complique. En effet, le Mouvement Réformateur devra composer avec le premier parti néerlandophone, Groen, avec à sa tête Elke Van Den Brandt. Celle-ci a d'ailleurs demandé ce matin sur Bel RTL au président du parti libéral francophone, Georges-Louis Bouchez, de laisser le chef de file du MR bruxellois, David Leisterh, prendre sa place et négocier. "Il y a David Leisterh, qui est le premier du côté francophone. Moi, je suis la première du côté néerlandophone. On va devoir former un gouvernement à deux, et ça se fait en parlant, ça se fait en discutant, et ça ne se fait pas en faisant de grosses déclarations dans la presse", indiquait sur nos ondes Elke Van Den Brandt.

David Leisterh, très discret

En plus des néerlandophones, il faut aussi négocier avec les francophones à Bruxelles. Et les choses sont difficiles, témoigne notre journaliste au siège du MR à Bruxelles. Qui va s'allier au duo MR/Engagés ? Une question qui reste sans réponse, d'autant plus que David Leisterh souhaite une discrétion médiatique afin de préserver les chances de réussite. Pour le moment, aucun nom n'a fuité. Il est également impossible de connaître le parti que va rencontrer David Leisterh.

Deux scénarios possibles

Pour avoir un gouvernement bruxellois et donc une majorité, deux choix sont possibles du côté francophone :

  • Le duo MR/Engagés et le PS.
  • Le duo MR/Engagés et Défi.

Le président démissionnaire de Défi, François De Smet, a déjà rencontré le MR bruxellois, bien qu'il ait annoncé que son parti choisirait l'opposition. En ce qui concerne Ecolo, ils ont été très clairs : ils n'iront pas dans une majorité bruxelloise.

Du côté du PS, le président du parti, Paul Magnette, avait annoncé que les socialistes iraient à l'opposition, partout. Mais le chef de file bruxellois, Ahmed Laaouej, et Karine Lalieux sont plus nuancés.

En coulisses, les négociations continuent.

Le MR nie un Bruxellois sur cinq. 

Le MR a d'ores et déjà exclu le PTB des négociations. Ce qui ne plaît pas au parti de gauche radicale : "Nous avons été reçus par le Roi, et par Bart De Wever, et en 2019, par le PS, mais à présent pas par le MR à Bruxelles, et en Fédération pas par le MR et ni par les Engagés. Nous prenons acte qu'ils reçoivent les perdants des élections. C'est scandaleux. Cela revient à nier un Bruxellois sur cinq qui a voté pour une politique de rupture. Cela nous inquiète pour la démocratie", a déclaré jeudi la tête de liste PTB à la Région bruxelloise Françoise De Smedt.    

Aux côtés de Nabil Boukili, tête de liste PTB à la Chambre, celle-ci a présenté les élus de sa formation à Bruxelles parmi lesquels la jeunesse et le monde du travail sont largement représentés. Les chefs de file de la formation d'extrême gauche estiment que celle-ci a poursuivi sa progression à Bruxelles et en Flandre et qu'elle s'est stabilisée en Wallonie.

À Bruxelles, le PTB est selon eux sorti premier dans plusieurs communes bruxelloises. À Anderlecht, sa liste bilingue pour la Chambre a décroché 24,5 % des voix (+5 %); à Molenbeek, 26,2 % (+6,4 %); à Saint-Gilles 22,4 % (+3 %); à Schaerbeek, 20,9 % (+ près de 5 %); à Forest, 19,6 % (+5,2 %), et à la Ville de Bruxelles, il est au coude-à-coude avec le PS après avoir progressé de 4,7 %.

À présent, l'objectif est de consolider ces résultats en vue des communales d'octobre pour se rendre incontournable et entrer dans des majorités, ont encore souligné les chefs de file du PTB à Bruxelles.

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