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Le président de DéFI, François De Smet, a lancé samedi un avertissement devant la puissance inédite du nationalisme flamand en Belgique à un mois du scrutin.
Cumulés, les résultats des deux partis nationalistes flamands -la N-VA et le Vlaams Belang- pourraient représenter près de la moitié des votes au nord du pays. "Nous ne sommes plus au temps des marches flamandes sur Bruxelles mais, c'est un paradoxe, jamais les nationalistes flamands n'ont été aussi forts", a-t-il déclaré à l'occasion des 60 ans de son parti né pour défendre les intérêts des francophones.
"Devant cette marche flamande, les francophones n'ont jamais été aussi faibles", a-t-il ajouté en pointant du doigt les autres partis: le MR qui serait prêt à tout pour gouverner avec la N-VA, le PS qui serait tenté par un "deal" avec la N-VA contre un refinancement des entités fédérées, Ecolo qui pêcherait par "naïveté" et les Engagés "qui ne s'engagent pas sauf à gouverner avec le CD&V dont le seul bilan ces dernières années est d'avoir fait grandir la N-VA".
S'il entre ou revient dans des majorités, DéFI entend faire de la lutte contre la mauvaise gouvernance sa priorité, notamment en Wallonie où il espère enfin décrocher des élus. "Les Wallons méritent mieux que d'avoir le choix entre les quatre partis traditionnels qui les ont menés là où ils sont et le PTB", a souligné M. De Smet.
Défenseur de la laïcité, DéFI fait de la lutte contre le communautarisme, le repli identitaire et le racisme une autre priorité. "Le repli identitaire est en train de miner notre Région (Bruxelles)", a-t-il affirmé. "Nous n'allons pas comme la droite choisir entre la lutte contre le racisme et la lutte contre le repli identitaire, nous allons faire les deux et nous ne lâcherons ni l'un, ni l'autre".