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À trois jours du vote prévu en plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur la réforme du décret Paysage, les Hautes écoles et écoles supérieures des arts (ESA) relevant des réseaux catholique et libre non-confessionnel mettent lundi le monde politique "en garde" face à une réforme "précipitée".
Mardi dernier, à l'initiative du PS et d'Écolo, soutenus par l'opposition PTB, la commission Enseignement supérieur du parlement de la FWB a adopté une proposition de décret amendant le décret Paysage. Ces changements visent, selon leurs auteurs, à préserver l'an prochain la finançabilité d'un certain nombre d'étudiants qui, sans cela, pourraient la perdre.
Leur texte doit être définitivement validé jeudi en plénière du Parlement. Dans un communiqué commun diffusé lundi, les Hautes écoles et ESA du libre voient toutefois dans cette initiative une "décision prise à la hâte (...) sans consultation des acteurs concernés et sans analyse fine et objective".
Pour ces établissements, la nouvelle mouture PS-Ecolo du décret risque "d'impacter gravement les étudiants dans la poursuite de leur parcours de formation". Elle menace aussi d'instaurer "des inégalités de traitement à défaut d'avoir envisagé toutes les situations particulières, propres à certaines cohortes d'étudiants", selon leur communiqué.
Tout en reconnaissant la pertinence d'évaluer le décret, ces établissements supérieurs jugent que cette évaluation ne peut intervenir qu'à l'issue de l'année académique 2023-2024, soit après la seconde session de septembre.
Quant aux menaces pesant sur certains étudiants, les Hautes écoles rappellent lundi leur "attention particulière à la prise en compte des situations individuelles d'étudiants, qu'elles soient liées à des difficultés socio-économiques, de santé physique ou mentale, ou de tout autre nature". "Cette approche personnalisée est inscrite dans (notre) ADN et se traduit au travers des valeurs véhiculées au sein de nos établissements et lors (de nos) délibérations", font-elles valoir.