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Comment le PS compte-t-il financer sa promesse d'augmentation des bas salaires? Magnette cible un groupe en particulier

A deux jours des élections, Paul Magnette était l’invité de la Matinale sur bel RTL ce vendredi matin. Le président du parti socialiste a répondu aux questions de Martin Buxant. 

Notre journaliste l’a notamment questionné sur le financement des mesures promises lors de cette campagne électorale. 

Au chapitre socio-économique, vous allez financer comment toutes vos promesses d'augmentation ? Notamment le différentiel entre les gens qui ne travaillent pas et ceux qui travaillent. 

"Il faut effectivement que les gens qui travaillent gagnent au moins 600-700 euros en plus que ceux qui ne travaillent pas. Et c'est déjà le cas pour 80% des gens, on l'oublie. Mais c'est vraiment les 20% qui ont les plus bas salaires qui eux gagnent parfois à peine plus que ceux qui ne travaillent pas. Et ça, évidemment, ça ne va pas. Et c'est pour ça qu'on veut une réforme fiscale qui augmente les bas et moyens salaires de 300 euros nets par mois. Et on l'a fait chiffrer parce qu'on est des gens sérieux." 

Ça va coûter combien ? 

"Le Bureau du Plan nous dit que ça coûte 7 milliards et nous avons des propositions de recettes pour 15 milliards. Donc, on peut tout à fait trouver ces moyens en ne touchant que les plus riches, en touchant les 2 à 3% des plus riches." 

Cela ne touchera pas la classe moyenne ? 

"Absolument pas, c’est uniquement les gens qui font d’énormes plus-values en achetant, en vendant des actions. Ce sont les multinationales qui aujourd’hui ne paient pas suffisamment d’impôts et c’est les 2 à 3%, les plus riches, qu’on va mettre un petit peu à contribution pour qu’on puisse baisser les impôts pour les gens qui travaillent. C’est quand même une question de justice. Vous savez, je n’en veux pas aux gens les plus riches. Mais ils gagnent chaque année sur leur patrimoine 6 à 7%. Donc, même si on leur prend 1 ou 2%... Si on veut éviter que demain on vive dans une société où on a des ultra-riches qui vivent coupés du reste du monde et qui donnent le ton à la société et les autres qui rament, et bien aujourd’hui il faut que les ultra-riches paient un petit peu plus pour que les travailleurs, les classes moyennes puissent vivre mieux."   

Revoir l'interview en intégralité: 


 

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