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Le mois de juin de 2024 contraste fortement avec celui de l'année précédente. Les températures et les conditions météorologiques divergent significativement, soulevant des questions sur les facteurs à l'origine de ces changements.
Il y a un an, jour pour jour, c'était l'été avant l'été. Regardez ces chiffres : le 14 juin 2023, il faisait 25 degrés. Ce vendredi 14 juin 2024, on dépasse à peine les 15 degrés. Et ce n'était pas une journée exceptionnelle, c'était tout le mois de juin qui était frappé par la sécheresse.
La pluie, pratiquement quotidienne
En 2023, la préoccupation principale, c'était clairement la menace des incendies. Des départs de feu en Ardenne et dans les Fagnes en raison de la sécheresse. 32 jours sans une goutte de pluie et les réserves d'eau en Wallonie s'épuisaient dans certaines communes. Un an plus tard, la pluie est pratiquement quotidienne.
Le réchauffement climatique s'amplifie.
Notre pays a deux mois d'avance de précipitation, mais comment expliquer une telle différence entre juin 2023 et juin 2024 ? "Avec le réchauffement climatique, cet effet s'amplifie parce que les pôles se réchauffent quatre fois plus vite que l'équateur. Donc la dynamique atmosphérique est en train de diminuer. Du coup, les systèmes météorologiques restent en place parce qu'il n'y a plus de vent pour les bouger. C'est ce qu'il s'était passé l'année dernière avec un anticyclone qui était resté au même endroit, cette année, on est dans la dépression. Donc, on a du mauvais temps en permanence", explique Xavier Fettweis, climatologue à l'Université de Liège.
Depuis plusieurs mois, les masses d'air bougent difficilement un peu partout sur la planète, car il y a tout simplement moins de vent. Un phénomène exceptionnel. Malheureusement, avec le réchauffement climatique, cela va se multiplier et cela risque de s'amplifier dans le futur.
Même si les prévisions sont pour l'instant peu fiables, les climatologues en sont convaincus, l'été sera beau et chaud.