Partager:
Salah Abdeslam, condamné par les justices française et belge pour sa participation aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris et de mars 2016 à Bruxelles, a été transféré hier matin depuis la Belgique vers la France. Il est désormais incarcéré dans une prison de la région parisienne. Dans le Bel RTL soir de Frédéric Delfosse, Dominique Demoulin s’est penchée sur les implications de cette décision de transfert pour notre pays.
Est-ce qu'un jour Salah Abdeslam pourra revenir sur le territoire belge?
Sans doute que non, parce que la perpétuité perpétuelle existe vraiment en France, même si le détenu peut demander après 30 ans, un aménagement de sa peine, ça veut dire en 2046 pour Salah Abdeslam. Il peut le demander, mais il n'est pas sûr que ça sera accordé. Et depuis que la loi sur la perpétuité incompressible a été promulguée en 1994, aucun aménagement n'a été accordé.
Et il faut dire que seules quatre personnes ont été condamnées à cette peine, dont Michel Fourniret qui est mort en prison.
C'est finalement une bonne opération pour la Belgique, si on parle de coûts?
Oui, parce que c'est un détenu coûteux en matière de sécurité. Alors le SPF Justice devra sans doute payer l'astreinte de 10.000 € prononcée par la Cour d'appel. Mais c'est peu de chose par rapport au coût de la détention. D'autre part, la Belgique fait déjà beaucoup. Mohamed Abrini, l'homme au chapeau, purge sa peine en Belgique. En fait, lors de la délivrance du mandat d'arrêt européen, ses avocats avaient activé ce qu'on appelle le droit au retour. La défense de Salah Abdeslam de l'époque ne l'avait pas fait. Un oubli sans doute, qui explique la différence de traitement.
