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Un camionneur roumain a été tué ce dimanche sur le R42 à hauteur de Héron. Il a reçu une taque d'égout sur son véhicule jetée depuis un pont. Cinq jeunes, apparemment sans histoire, sont soupçonnés d'être impliqués à des degrés divers.
Trois des cinq personnes suspectées d'avoir lancé une taque d'égout sur l'autoroute E42 à hauteur de Héron, tuant un camionneur, ont été placées sous mandat d'arrêt pour entrave méchante à la circulation ayant entraîné la mort, a indiqué mercredi le parquet de Namur. La thèse d'un assassinat avait d'abord été évoquée.
Alors que le chauffeur du camion circulait sur l'autoroute samedi vers 01h30 du matin, un avaloir d'égout a été projeté sur la cabine de son véhicule depuis un pont surplombant l'E42, transperçant son pare-brise et le tuant sur le coup.
Les trois personnes placées sous mandat d'arrêt ont comparu ce vendredi devant la Chambre du conseil qui décidera de leur maintien en détention. RTL info a appris en exclusivité ce vendredi que la Chambre a décidé du maintien en détention préventive les trois suspects majeurs pour une durée d'un mois, ce qui signifie qu'ils resteront incarcérés en attendant leur jugement.
La surveillance électronique demandée pour l'un des suspects a été rejetée. "On a posé la question à la Chambre du conseil parce qu'il s'agit d'un jeune majeur, un tout jeune majeur de 18 ans et 4 mois", indique Gilles Gruslin, avocat de l'un des suspects. "Il était normal de poser la question du bracelet électronique, mais cette décision est tout à fait compréhensible "
Des "conséquences à assumer"
Selon nos informations, les avocats ont indiqué qu'ils ne feront pas appel de cette décision, bien que lors du résumé des faits par le juge d'instruction et de la confrontation aux détails du drame, ce vendredi matin, chacun d'entre eux a nié avoir jeté la grille. "Mon client est évidemment atterré de ce qui s'est passé", poursuit Gilles Gruslin. "Des questions de participation qui devront être éclaircies. puisqu'il n'a jamais touché la taque d'égout. Il n'était pas à proximité lorsque le drame s'est joué (...) mais il y a de toute façon une conscience de ce qu'il était présent et qu'il y a des conséquences à assumer."
Les trois majeurs repasseront devant la Chambre du Conseil dans un délai de 30 jours. Selon cet avocat, une reconstitution des faits sera indispensable pour connaître la vérité.
Quid des mineurs?
Les deux autres suspects, mineurs pour leur part, ont été présentés au juge de la jeunesse. L'un a été placé en centre fermé à Saint-Hubert, l'autre a été libéré.
À la suite de premiers devoirs, il est apparu que certains suspects avaient consommé du protoxyde d'azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant et inhalé pour ses effets psychotropes.
Après avoir été dans un premier temps été qualifiés d'assassinat, les faits ont été requalifiés mardi comme entrave méchante à la circulation avec la circonstance que celle-ci a causé la mort
L'instruction suit son cours, indique encore le parquet namurois.
Rappel des faits
Alors que le chauffeur du camion circulait sur l'autoroute samedi vers 01h30, un avaloir d'égout a été projeté sur la cabine de son véhicule depuis un pont, transperçant son pare-brise et le tuant sur le coup.
Cinq suspects, deux mineurs et trois majeurs, ont été interpellés dimanche, après que l'un d'eux se soit rendu de lui-même à la police en avouant son implication dans les faits.
