Partager:
Une déshydratation qui se transforme en infection du sang au fur et à mesure que les informations sont divulguées. Pourquoi le palais royal n'a-t-il pas officiellement communiqué sur l'état de l'ancien souverain? Les données médicales d'un roi sont-elles confidentielles ou d'intérêt général?
Après 9 jours en observation, Albert II a quitté l'hôpital. Le 27 juin dernier, jour de son hospitalisation, toute la famille royale était venue à son chevet, le roi Philippe avait même modifié son agenda pour la triste occasion. Le roi souffrait d'une infection sanguine pouvant mener à une septicémie. "Ce n'est pas un fait anodin", souligne Pierre De Vuyst, le journaliste du Soir Mag qui a sorti l'information alors que le palais évoquait toujours une déshydratation.
Si dans la foulée, le service de communication a confirmé l'infection sanguine, on peut s'étonner que il n'ait pas communiqué davantage sur l'évolution de la situation. Albert II n'étant plus le roi régnant, son absence a moins d'impact sur le fonctionnement du palais mais le peuple belge reste très attaché à l'ancien couple royal.
"Vous devez assumer une partie de vie publique"
Les services du palais répondent qu'ils ne communiquent généralement pas sur les dossiers médicaux qui relèvent de la vie privée. Ça n'a pourtant pas toujours été le cas. "On se souvient du prince Laurent, quand il est tombé dans le coma, tout a été communiqué très vite, même si ça fait partie de la vie privée. La santé fait toujours partie de la vie privée. Mais dès le moment où vous êtes un personnage public, même si vous ne l'avez pas choisi à la naissance, vous devez assumer une partie de vie publique", commente Thomas De Bergeyck.
Pierre De Vuyst ne comprend pas non plus la décision de taire ces informations: "Le palais est entré dans le 21e siècle, il a une communication plus moderne, plus efficace. Mais pour le cas présent, on a retrouvé les vieilles habitudes", dit-il ironiquement.
Les services du palais ajoutent qu'il a bien été dit que le roi avait subi des tests supplémentaires et que rien d'autre n'avait été communiqué car il n'y avait pas de danger majeur. Mais force est de constater que lors de cette hospitalisation, ce sont souvent les médias qui ont d'abord divulgué les informations qui ont ensuite été confirmées par le palais.