Discours de Noël du roi Philippe: face à la violence, l'espérance, que faut-il retenir?

"Des violences inouïes" au Proche-Orient, dit le souverain. Pas un mot sur les dirigeants. Ce serait trop frontal. Le Roi choisit le camp des victimes. Toutes les victimes. Celles du terrorisme - les Israéliens, le 7 octobre - et celles "d’actes de guerre insupportables", les Palestiniens.

Une position qui est dans la droite ligne de ce que le Premier ministre avait exprimé lors de son voyage en Israël et en Cisjordanie. Condamnant aussi bien la barbarie du Hamas que la disproportion de la riposte israélienne.

Un conflit que le souverain ne souhaite pas voir importer chez nous. "Montrons l’exemple", dit-il. Et là, on retrouve un thème qui lui est cher: le vivre-ensemble dans une Belgique interculturelle. Avec une allusion à la montée considérable des actes antisémites, y compris chez nous, puisque le roi évoque l’avenir commun qui est à construire entre les personnes de toute conviction.

Le mot "violence" revient à sept reprises

Violence sur les réseaux sociaux, violences intrafamiliales, violences sexuelles. Des références à l’actualité récente: les féminicides, les abus sexuels sur les enfants au sein de l’Église ou encore la campagne choc de Child Focus qui a utilisé le GSM de Glenn, un jeune qui s’est suicidé il y a 6 ans.

Il est aussi question de racisme. On est à quelques mois des élections. On assiste un peu partout à la montée de l’extrême droite, on l’a encore vu en Argentine et aux Pays-Bas. Face à cette violence, le roi invite à opposer la force de l’espérance et à revenir à nos fondamentaux: l’écoute, le dialogue, le respect et la nuance.

La Force de l’espérance, c’est aussi le titre d’un livre écrit par le Pape François. Le couple royal était en visite privée au Vatican au mois de septembre. Cette référence à la force de l’espérance fait sans doute écho à cette rencontre et à la visite annoncée du Pape en Belgique en 2024.