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Le couple royal est reçu lundi soir pour un dîner d'Etat dans la salle des fêtes du palais de l'Élysée, point d'orgue de la première journée de sa visite d'Etat auprès du voisin français. 180 personnes sont invitées.
Dans son discours, prononcé après celui d'Emmanuel Macron, le roi Philippe a tenu à souligner l'importance des liens "si particuliers" qui unissent la France et la Belgique, "d'autant plus précieux en ces temps où le monde semble se fragmenter davantage".
Belges et Français sont "liés par une amitié profonde et sincère" et "ont toujours trouvé un chemin commun, pavé de projets partagés", constate le souverain. Il cite à ce propos le Général de Gaulle, qui avait reçu le roi Baudouin entre les murs du même Palais de l'Elysée en 1961: "Depuis la visite d'Albert Premier, il n'y a eu entre la Belgique et la France que des raisons de s'estimer, de s'allier et de s'aimer."
"Cependant, rien ne doit être tenu pour acquis", met-il en garde: le conflit en Ukraine, les défis environnementaux, les pandémies, mettent en lumière l'intérêt de la collaboration entre pays sur tous ces plans. Les solutions aux défis mondiaux "exigent une collaboration européenne toujours plus étroite".
"Si nous voulons que nos nations rayonnent davantage, il est urgent de bâtir ensemble cette autonomie stratégique, énergétique et industrielle, cette souveraineté européenne que vous défendiez déjà en 2017, et que nous souhaitons aujourd'hui voir s'incarner pleinement", appuie-t-il.
"Dans ce monde en proie à l'incertitude, j'aimerais plaider pour un sursaut de responsabilité de notre part à tous", conclut-il. "'La fatalité, ce n'est personne, la responsabilité, c'est quelqu'un', écrivait Paul Ricoeur. (...) Il est temps, plus que jamais, de prendre en main notre destin commun et d'assumer pleinement notre rôle dans la réorganisation du monde."