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La cour d'assises de Namur a poursuivi mercredi le procès de Daniel Gilles. Ce dernier est accusé d'avoir tué sa compagne, Yohanne Giltay, 39 ans, d'une cinquantaine de coups de couteau à leur domicile de la rue des Fonds à Gesves, le 8 février 2022.
Plusieurs témoins de moralité de Yohanne Giltay ont été entendus mercredi, dont sa meilleure amie, Sabine. "Ça se passait bien avec Daniel, mais il buvait beaucoup et son comportement pouvait parfois changer. Lors d'un barbecue en famille, son visage a changé d'un coup, il est devenu agressif", a-t-elle relaté.
La témoin a appris la tentative de meurtre commise par Daniel Gilles sur Yohanne en 2018 le lendemain des faits. "J'ai dit à Yohanne de ne pas rester avec lui, mais ils venaient d'être parents et d'acheter leur maison ensemble. Elle a voulu croire à un accident et lui pardonner, malgré sa peur." "J'ai vu Yohanne juste avant sa mort et elle m'avait dit qu'elle était épuisée par l'alcoolisme de Daniel. Il faisait attention à sa consommation d'alcool juste avant les prises de sang en vue de sa probation puis rebuvait à nouveau", a-t-elle expliqué.
Brigitte, la belle-mère de Yohanne, a exprimé sa douleur. "Elle était le soleil, le noyau de la famille, elle n'avait pas son pareil pour remonter le moral ou trouver des solutions. Daniel était apprécié dans notre famille. Après la tentative de meurtre de 2018, il n'a pas tenu sa promesse de ne plus toucher à la cocaïne, c'est un manipulateur. Il a détruit notre famille, nous ne vivons plus de la même manière et nous devons nous reconstruire. Je ne souhaite cela à personne. Il n'aura ni ma haine ni mon pardon", a-t-elle conclu.