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Les élections américaines approchent à grand pas. C'est l'ébullition au sein du parti de Donald Trump, ainsi que pour sa rivale, Kamala Harris. Cette campagne 2024 touche bientôt à sa fin. Et si Kamala Harris semble avoir de plus en plus de soutien, qu'en sera-t-il des femmes blanches de la classe ouvrière ? Leur vote pourrait être décisif.
L'élection présidentielle de 2024 pourrait être fortement influencée par le vote des femmes blanches de la classe ouvrière. Il s'agit d'un groupe important dans les États clés tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou encore le Wisconsin.
L'ancien président Donald Trump a souvent lutté pour attirer le vote féminin, mais malgré ça, ces femmes, qui sont souvent sans diplôme universitaire, continuent de lui accorder un soutien important.
Leurs votes pourraient donc être décisifs sur le sort de ces élections, et notamment pour Kamala Harris, qui doit encore les conquérir.
Un groupe partagé entre Trump et Harris
Les femmes blanches de la classe ouvrière semblent être tiraillées entre leur dégoût personnel pour Donald Trump et leur frustration face à l'économie sous la présidence de Joe Biden.
Comme l'explique Celinda Lake, sondeuse démocrate: "Ils aimeraient passer à autre chose, mais ils pensent que l’économie était meilleure pour eux sous Trump."
Pour Kamala Harris, l’enjeu est donc de taille : bien qu'elle n'ait pas besoin de remporter une majorité de ces voix, elle doit rester compétitive.
Une campagne ciblée
Pour atteindre ces électrices, les démocrates déploient donc des efforts importants, notamment via l'initiative "American Bridge", qui consacre 140 millions de dollars pour toucher 3 millions de femmes dans ces États clés.
Bradley Beychok, cofondateur d’American Bridge, explique que l'un des messages centraux est de rappeler le chaos que pourrait entraîner le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : "Si vous montrez aux gens que Trump revient, vous aurez de l’agitation dans votre communauté."
Les défis économiques et la sécurité au cœur du débat
Les questions économiques sont particulièrement importantes pour ces femmes. Comme le souligne Jon McHenry, sondeur républicain, beaucoup d'entre elles vivent avec de faibles marges économiques : "Si vous vivez d’un chèque à l’autre, l'augmentation des prix vous touche directement."
Bien que Kamala Harris tente d’améliorer son image en matière économique, les femmes blanches de la classe ouvrière restent sceptiques quant aux bénéfices de la présidence de Joe Biden.
Une influence décisive dans les États clés
Ces femmes représentent une part importante des électeurs dans les anciens États du "mur bleu". Le démographe William Frey estime qu'elles constituent même environ un quart des électeurs dans le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin. En conséquences, même des petits changements, aussi petits soient-ils, dans leur soutien, pourraient donc faire basculer l’élection.
La manière dont ces électrices, partagées entre leurs préoccupations économiques et leur méfiance envers Donald Trump, décideront de voter pourrait bien déterminer l’issue de cette élection présidentielle.
