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Kamala Harris avait bénéficié d'un élan favorable après son débat avec Donald Trump. Elle est maintenant rentrée dans le rang. Des sondages donnent un écart faible.
Aux États-Unis, nous sommes à trois semaines du scrutin présidentiel et les sondages sont extrêmement serrés entre Donald Trump et Kamala Harris. À ce stade de la campagne, tous les coups sont permis. Donald Trump surenchérit sur le thème de l'immigration et menace d'utiliser l'armée une fois revenu au pouvoir. Quant au clan démocrate, il met en question la santé mentale du milliardaire qui a préféré passer, on en parlait dans le journal, de la musique plutôt que d'assurer la fin d'un meeting.
Les intentions de vote fluctuent
L'écart se resserre. Kamala Harris, qui avait bénéficié d'un élan favorable après son débat contre Donald Trump, est rentrée dans le rang. Selon un sondage publié le 8 octobre par le New York Times, la démocrate recueillerait 49 % des intentions de vote contre 46 % pour son rival républicain. Un écart de 3 % proche de la marge d'erreur établie à 2,4 par le sondeur. Le lendemain, Rasmussen Reports donnait Donald Trump en tête à 48 % contre 46 % pour Harris.
En fait, si l'on fait la synthèse de toutes les études, ils sont à égalité avec un très très léger avantage pour Harris. Mais aux États-Unis, les sondages nationaux ne traduisent pas la réalité du vote qui se déroule État par État. On se souvient qu'Hillary Clinton avait engrangé presque 3 millions de voix de plus que Trump, mais qu'il l'avait quand même battue au nombre de grands électeurs.
Les swing states
Cette fois encore, ça se jouera dans les 7 swing states, les États en balance qui votent une fois démocrate, une fois républicain et vice-versa. Or, dans ces états, les deux adversaires se tiennent à 1% avec cette fois une petite avance pour Trump. La fin de campagne va donc ressembler à une arrivée au sprint et ça se bouscule. Trump annonce qu'il va mobiliser la garde nationale pour déporter, il dit bien déporter, les immigrés clandestins. Il envisage même de déployer l'armée sur le territoire des États-Unis, ce qui ne se fait jamais.
Quant à Kamala Harris, qui vient de publier un bilan médical excellent, elle met en doute la santé mentale de son adversaire de 78 ans. C'est l'arroseur arrosé. Trump traitait Biden de gâteux, c'est son tour de passer pour sénile. Lors d'un meeting à Hawks en Pennsylvanie, alors qu'il devait pendant une heure et demie répondre aux questions des électeurs, à la surprise générale, il a interrompu sa prestation pour passer de la musique.
J'espère qu'il va bien
Il est connu pour écouter régulièrement sa playlist dans son avion privé. Mais là, c'était en plein meeting. Qui donc a envie d'entendre des questions, a-t-il lancé ? La soirée électorale a donc pris un tour étrange, avec tout d'abord du Pavarotti, suivi d'Andrea Bocelli, Sinnead O'Connor, Elvis Presley, etc. Pour finir avec son tube favori, YMCA des Village People. Kamala Harris a commenté la scène en disant, ironique : "J'espère qu'il va bien".
Quant aux Rolling Stones, ils ont demandé à Trump de ne plus diffuser leur musique I Can't Get No Satisfaction.