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Une vingtaine de prévenus risquent jusqu'à 18 ans de prison pour traite et agressions

Vingt-trois prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel d'Anvers pour traite d'être humains à l'encontre de 113 victimes désireuses de rejoindre l'Europe occidentale. Durant le procès, le ministère public a souligné la violence employée par la bande dans ses actes. Des agressions sexuelles ont été commises sur de jeunes adolescents. Les images filmées de ces faits étaient ensuite utilisées pour exercer un chantage sur eux. Mercredi, le ministère public a requis des peines de prison allant jusqu'à 18 ans et des amendes pour plus de 9 millions d'euros.

L'enquête démarrée en octobre 2021 a révélé l'existence d'une organisation criminelle aux ramifications internationales qui utilisait des filières de contrebande passant par la Turquie et la Serbie pour acheminer de jeunes Afghans vers la France, la Belgique et la Grande-Bretagne. Elle a permis d'identifier 113 victimes mais leur nombre réel est sans doute de quelques dizaines supérieur. Ces personnes devaient s'acquitter de sommes allant de 5.000 à 11.000 euros pour entamer leur périple.

L'organisation opérait sous deux noms: "2060 regering van nigharhar" basé à Anvers et "Dam gham lamba", centralisé en Turquie et en France.

Les victimes ont déclaré avoir été prises en otage, menacées au moyen de couteaux et d'armes à feu, extorquées, battues et poignardées.

Le ministère public a requis des peines de prison allant jusqu'à 18 ans et une amende de 80.000 euros pour chacune des victimes. Pour le chef présumé de l'organisation criminelle, soupçonné d'être impliqué dans la traite de chacune des 113 victimes, il s'agirait donc d'une somme de 9.040.000 euros.

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