Accueil Actu Belgique Faits divers

Un non-lieu pour tous dans l'affaire Jozef Chovanec ? "Sa veuve ne comprend pas"

Ce vendredi est le deuxième jour d'audience de la chambre du conseil de Charleroi dans l'affaire Chovanec. En 2018, ce Slovaque est mort à l'hôpital quelques jours après avoir été placé dans une cellule de l'aéroport de Charleroi. Trente et une personnes sont inculpées dont des policiers et des médecins. Jeudi soir, le parquet a demandé le non-lieu pour tous. Ce qui voudrait dire qu'il n'y aura pas de procès. Les parties civiles sont assez surprises.  

Elle a fait le déplacement depuis la Slovaquie pour assister à cette étape juridique importante. Ce vendredi matin, la veuve de Jozef Chovanec ne comprend pas la demande du parquet. Le non-lieu souhaité est un non-sens pour elle, étant donné la violence des faits. "Elle ne comprend pas, ça c’est clair. Après 6 ans d’investigation, avec beaucoup d’éléments dans le dossier, dire qu’il n’y a pas d’indices de culpabilité, je ne le comprends pas", confie son avocat Lennert Dierickx.   

Après les avocats des parties civiles et le parquet hier, ce sont les conseils des policiers qui ont pris la parole aujourd’hui. Me Hayat Karim représente les trois hommes qui ont maintenu Jozef Chovanec dans sa cellule. Elle est convaincue de leur innocence. "A mon sens, il n’y a pas lieu d’un renvoi. Il n’y a aucun élément dans le dossier qui permet de déterminer que l’intervention de maintien de mes clients ont entrainé le décès de Monsieur Chovanec. Quand on rentre dans cette cellule, c’est pour sauver Monsieur Chovanec", assure l’avocate. 

Dans cette affaire, les images de vidéosurveillance qui ont fait le tour du monde ont été rendues publiques suite à une fuite que regrettent les avocats des policiers. On y voit Jozef Chovanec se taper la tête violemment contre les murs. On y voit aussi une policière réaliser un geste qui serait un salut nazi. "Et donc c’est regrettable que ces images aient été utilisées par certaines personnes uniquement à des fins de manipulation de l’opinion publique. Cela a eu des conséquences graves pour la santé des personnes concernées par ces images et c’est évidemment extrêmement regrettable dans un pays comme le nôtre", estime Me Alexandre Wilmotte. 

L’audience va se poursuivre cet après-midi à la chambre du conseil qui décidera si oui ou non les 27 policiers, deux médecins et une infirmière seront renvoyés vers le tribunal correctionnel. La décision tombera dans quelques semaines. 
 

À lire aussi

Sélectionné pour vous