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Carla Bruni-Sarkozy a été entendue jeudi pendant plusieurs heures comme suspecte dans l'enquête sur la rétractation en 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son époux Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.
Depuis jeudi matin elle était interrogée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Son audition s'est terminée en début d'après-midi, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP, confirmée par une source judiciaire.
Concernant d'éventuelles poursuites, "aucune décision immédiate n'a été prise par les magistrats instructeurs", a précisé la source judiciaire.
Contactés par l'AFP, les avocats de l'ex-Première dame n'ont pas réagi dans l'immédiat.
L'information judiciaire, ouverte en mai 2021, porte sur une tentative de tromper la justice française dans l'enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy. L'ancien président a été mis en examen en octobre.
La justice s'est intéressée à Mme Bruni-Sarkozy quand la papesse des paparazzis "Mimi" Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause dans le dossier, avait justifié ses déplacements au domicile du chef de l'Etat pour voir son amie.
Carla Bruni-Sarkozy avait alors été entendue comme témoin en juin 2023.
Mais selon une source proche du dossier, le juge d'instruction s'est depuis interrogé sur divers éléments à charge.
Tout d'abord, une "volonté de dissimulation" de Carla Bruni-Sarkozy, qui a "effacé l'intégralité des messages qu'elle a échangés avec Mimi Marchand" le jour de la mise en examen de cette dernière, le 5 juin 2021.
Ensuite, l'épouse de l'ancien président est soupçonnée d'avoir aidé Michèle Marchand et le paparazzo Sébastien Valiela à obtenir un test PCR mi-octobre 2020 leur permettant de partir au Liban faire l'interview qui donnera lieu à la rétractation de M. Takieddine.