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La police judiciaire fédérale de Bruxelles a interpellé mardi et mercredi sept suspects qui feraient partie d'un réseau international de prostitution. Le gang aurait recruté des femmes en Colombie et au Brésil ces dernières années afin qu'elles deviennent travailleuses du sexe en Belgique, a indiqué mercredi le parquet fédéral, confirmant une information de nos confrères néerlandophones du Standaard, de la VRT et de Knack.
Le parquet fédéral enquêtait depuis un moment sur une organisation criminelle brésilienne potentiellement coupable de traite d'êtres humains, d'exploitation sexuelle et de blanchiment d'argent. Les victimes proposaient leurs services via des sites internet comme Redlights et Quartier-Rouge, et travaillaient généralement dans des maisons louées ou chez des particuliers.
Percevant des revenus inférieurs à ceux qui leur avaient été promis, elles étaient contraintes de rembourser des dettes élevées et étaient déplacées régulièrement - ce qui les rendait très dépendantes du réseau de prostitution.
Deux suspects de nationalité brésilienne ont été interpellés mardi par la police. Cinq autres ont été interpellés mercredi lors de 11 perquisitions menées à Bruxelles, Liège, Flémalle, Hal, Braine-l'Alleud, Ostende, Alost, Grammont et Gand.
Une enquête également menée à l'étranger
L'organisation criminelle faisait également l'objet d'une enquête à l'étranger. En septembre dernier, la police fédérale brésilienne avait annoncé avoir démantelé un réseau international exploitant des travailleuses du sexe en Belgique et en Croatie.
Une vingtaine de victimes avaient alors été identifiées, des portefeuilles numériques contenant 4,25 millions d'euros de crypto-monnaies avaient été saisis et au moins trois suspects avaient été interpellés - dont l'homme-clé présumé, le Brésilien Mauricio G.
L'individu était déjà connu de la justice belge. Condamné à plusieurs reprises en Belgique pour des délits liés à la prostitution, il est retourné au Brésil en 2022, où il aurait gravi les échelons de la hiérarchie de l'organisation. L'un des suspects arrêtés mardi serait son bras droit dans notre pays.