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Confrontée à un manque de greffiers, la présidente du tribunal de première instance du Brabant wallon est contrainte de suspendre, au moins pour deux semaines, certaines audiences du tribunal correctionnel. Cette difficulté s'ajoute à d'autres soucis récurrents provoqués par le manque de moyens et de personnel.
La présidente du tribunal de première instance du Brabant wallon, Sophie Sterck, qui présidait la 3e chambre correctionnelle mardi, a annoncé en ouvrant l'audience qu'elle était confrontée à un manque de personnel du greffe. Le greffe correctionnel devrait compter six greffiers: il n'y en a plus qu'un disponible ce mardi, renforcé par un greffier assumé. La plupart des absences étant annoncées de longue durée, pour les deux semaines à venir au moins, certaines audiences correctionnelles seront suspendues.
En examinant tout de même les premiers dossiers, la présidente a constaté qu'il n'y avait pas non plus de garde-salle, et qu'un détenu n'avait pas été transféré vers le palais de justice. "Pas de garde-salle, pas de greffier, des détenus pas extraits, plus d'accès aux locaux d'archives pour des raisons sanitaires, toujours pas de palais de justice convenable, vive la rentrée judiciaire !", a ironisé la présidente, suspendant l'audience pour trouver un garde-salle.
Cela n'a finalement pas été possible, la DAB - la Direction de la sécurisation qui dépend de la police fédérale - affirmant n'avoir pas été avertie de la reprise des audiences après la période de vacations. La DAB a par ailleurs fait savoir qu'elle n'était pas en capacité d'amener des détenus au palais de justice ce mardi, ce qui a forcé le tribunal à reporter un dossier.
"Il y a un moment où on peut s'interroger sur le caractère équitable d'un procès si un détenu n'a pas la possibilité de comparaître devant son juge !", a fait remarquer, très contrariée, la présidente de la 3e chambre correctionnelle.