Partager:
La Maison-Blanche sera de nouveau la résidence de Donald Trump dès janvier prochain. Ce retour du candidat républicain à la présidence des États-Unis risque d’entraîner des conséquences concrètes pour l’économie belge et européenne. Trump envisage notamment d’augmenter les droits de douane sur les produits importés aux États-Unis, et son retour au pouvoir pourrait encourager les investissements américains au détriment de l’Europe.
Les États-Unis, quatrième client de la Belgique, ont importé pour plus de 25 milliards d’euros de produits belges l’an dernier, incluant notamment des métaux. Cependant, Trump souhaite imposer une taxe supplémentaire à l'importation. Par exemple, si le droit de douane sur le marché américain atteint 10 %, cela rendra immédiatement le produit belge 10 % plus cher par rapport aux produits fabriqués localement aux États-Unis, non soumis à cette taxe. Cette différence pourrait directement impacter l’emploi dans les entreprises belges fortement exposées au marché américain.
La compétitivité des entreprises menacée
D’autres éléments de la politique de Trump menacent également la compétitivité des entreprises belges. Sa volonté de favoriser les énergies fossiles, de réduire les impôts sur le revenu et les sociétés, ainsi que de renforcer les conditions favorables à la production aux États-Unis sont autant de facteurs incitatifs. Si la production devient plus attrayante aux États-Unis, avec un marché du travail plus flexible, des coûts énergétiques réduits et des subventions accrues, les entreprises engagées sur les marchés mondiaux pourraient choisir d’implanter leurs sites de production outre-Atlantique, au détriment de l’Europe. Ce choix stratégique pourrait à nouveau mettre en péril des emplois en Belgique.
La question reste donc de savoir quelle réponse européenne sera apportée. La fédération d'entreprises Walloon Act plaide pour une coopération accrue entre États européens afin de soutenir l’innovation et de renforcer la compétitivité du continent.