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L'hôpital universitaire de Louvain, où l'étudiant en médecine effectuait son stage, l'a également suspendu en début de semaine par mesure de précaution.
La KU Leuven a annoncé vendredi qu'elle menait une enquête disciplinaire contre l'étudiant en gynécologie, reconnu coupable de viol et d'agression sexuelle sur une étudiante par le tribunal correctionnel de Louvain. Le prévenu a bénéficié d'une suspension de prononcé, en raison de sa "personnalité favorable".
L'étudiant de 24 ans n'est plus autorisé à pénétrer dans les locaux de l'université louvaniste. "L'enquête actuelle constitue une première étape dans la procédure telle qu'elle est définie dans le règlement disciplinaire des étudiants", a précisé l'université. "Ce règlement établit clairement le comportement attendu des étudiants, avec un accent particulier sur le respect et la responsabilité."
Toute personne enfreignant ce règlement risque une sanction, allant d'un simple avertissement à l'interdiction de participer à certaines activités pédagogiques ou examens, jusqu'à une suspension temporaire ou une exclusion définitive de l'université.
L'étudiant en gynécologie a été reconnu coupable mardi du viol d'une étudiante en novembre 2023. Le tribunal correctionnel de Louvain a jugé que les faits étaient "graves et socialement inacceptables". Toutefois, en raison de son "jeune âge, de son casier judiciaire vierge et de sa personnalité favorable", le juge a décidé de lui accorder la suspension du prononcé, estimant que cela permettrait de l'amener à prendre conscience de sa culpabilité et d'éviter toute récidive, sans perturber sa vie sociale.
La décision judiciaire a suscité une vive indignation en Flandre, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux messages de solidarité ont été adressés à la victime. Deux grandes manifestations ont eu lieu à Louvain et à Gand jeudi, pour protester contre le jugement du tribunal et contre les violences sexuelles faites aux femmes.