Partager:
L'économie belge a bien résisté aux crises sanitaire et énergétique, portée par son innovation et l'amélioration du taux d'emploi en 2022, analyse le SPF Economie dans son Tableau de bord de la compétitivité belge publié mardi. Le coût salarial par unité produite et la faiblesse du dynamisme entrepreneurial ont néanmoins freiné son expansion.
Le SPF Economie accorde deux bons points à l'économie belge : la force de son innovation et l'amélioration du taux d'emploi. L'administration relève que pour la troisième année consécutive, la Belgique appartient au groupe "Innovation Leader" de l'European Innovation Scoreboard (EIS), qui compare les performances des pays européens.
Le taux d'emploi des 20-64 ans a, lui, atteint 73,1% en 2022 (contre 70% en 2020). Il demeure cependant inférieur aux pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas). Le nombre d'emplois vacants a également progressé, avec un taux de vacances de 4,8% en 2022, contre 2,4% en 2015.
Du côté un peu plus sombre du tableau figure la balance commerciale, déficitaire en 2022 d'1,3 milliard d'euros "en raison d'une hausse plus forte des importations pour le travail à façon, les entretiens et réparations, le transport et les voyages".
Ce qui a surtout modéré l'expansion de l'économie belge, selon cette analyse du SPF Economie, ce sont néanmoins "les coûts salariaux en hausse" et la "dynamique entrepreneuriale à la traîne".
Ainsi, le coût salarial par unité produite s'est accru en 2022 en Belgique, en raison du "recul de la productivité horaire combiné à une évolution positive des coûts salariaux".
La dynamique entrepreneuriale était, elle, mollassonne en 2022, avec des immatriculations d'entreprises en forte baisse et des déclarations de faillites en hausse. "Les entreprises à forte croissance sont toujours moins nombreuses, atteignant en 2021 un niveau inférieur à celui de l'Union européenne (5,7 % contre 9,2 %)."