Partager:
Le spécialiste français des paiements électroniques Worldline a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 2,5% au premier trimestre sur un an à 1,1 milliard d'euros.
"Worldline est en bonne voie pour atteindre ses objectifs pour l'année 2024", a commenté son directeur général Gilles Grapinet, "malgré un contexte de dépenses des ménages qui reste peu dynamique".
L'inflation a engendré depuis plusieurs trimestres un ralentissement des volumes de vente chez les commerçants, sur lesquels Worldline se rémunère, et des arbitrages des consommateurs au profit de commerçants de taille significative, comme les acteurs du hard discount, moins rentables pour Worldline.
La société a par ailleurs résilié un certain nombre de contrats à la suite d'une inspection de la BaFin, le superviseur financier allemand, grevant d'autant son chiffre d'affaires.
Celui-ci reste néanmoins supérieur à ce qu'attendaient les analystes interrogés par le fournisseur de données Factset et l'agence financière Bloomberg. Il était de 1,07 milliard d'euros au premier trimestre 2023.
Dans le détail, la principale activité du groupe, les services aux commerçants, a généré 787 millions d'euros de chiffre d'affaires entre janvier et mars (+3,9% à périmètre et taux de change constants), soutenue notamment par l'activité en Italie.
Les deux autres branches de l'ancienne filiale d'Atos, les services financiers ainsi que la mobilité et les services web transactionnels, représentent respectivement 225 millions d'euros (-1,4% sur un an) et 85 millions d'euros (+0,7%) de chiffre d'affaires au premier trimestre.
La société a par ailleurs confirmé jeudi son objectif de croissance d'au moins 3% de son chiffre d'affaires pour 2024.
Worldline cherche à se relancer après une année 2023 dantesque, marquée par une dégringolade en bourse, la sortie du CAC 40 et le décès de l'ancien président. Sur le plan social, Worldline a annoncé le 7 février un plan de suppressions de postes.