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Le "roi du macaron" envisage-t-il de s'implanter aux États-Unis après l'annonce de Trump? "Nous n'avons pas de concurrents américains"

Le "roi du macaron", autrement dit Michaël Labro, exporte une très grande partie de ses pâtisseries mondialement. Quelles sont les répercussions des dernières décisions de Donald Trump sur la production de ces macarons ? 

 

Michaël Labor, alias "le roi du macaron", exporte près de 40% de ses pâtisseries aux États-Unis. Pourtant, ce mercredi, Donald Trump a annoncé une nouvelle salve de droits de douane visant des dizaines de pays. Selon le président américain, ces taxes seraient "réciproques" : autrement dit, elles devraient refléter, dollar pour dollar, les taxes et barrières non-tarifaires (comme la TVA) que les autres pays appliquent aux produits américains. Quelles seront les répercussions pour l'entreprise de Michaël Labro ? 

Je ne suis absolument pas inquiet

"Ce n'est pas la première fois que nous allons traverser des contextes particuliers. Évidemment, ce sera le consommateur américain qui sera le premier touché en payant ses produits plus chers, ce qui engendrera forcément une diminution des ventes et une diminution des marges bénéficiaires", réagit-il. "Mais je ne suis absolument pas inquiet, déjà parce que rien n'est certain aujourd'hui, nous prenons le temps d'analyser la situation. Surtout parce qu'on va tout simplement diriger nos exportations vers d'autres endroits tels que l'Asie, l'Europe, l'Australie, donc ça diminuera juste le ratio des produits exportés vers les États-Unis". 

Envisagez-vous de vous implanter aux États-Unis ? 

Face à cette question, Michaël Labro est formel : il n'a pas l'intention de déplacer son entreprise florissante aux États-Unis : "Déjà, parce que nous avons déménagé dans une toute nouvelle usine de 17.000 m² avec 450 personnes qui travaillent quotidiennement l'année passée, donc on a beaucoup à faire. On va surtout conserver notre ligne de conduite, c'est-à-dire produire des produits de très haute qualité à prix concurrentiel, et on fera preuve de résilience face à la situation, car rien n'est encore certain. Si la situation venait à évoluer négativement, alors nous pourrions éventuellement envisager de construire une unité de production aux Etats-Unis, mais à ce jour, il est plus intéressant de produire en Belgique avec un très grand savoir-faire".

Le "roi du macaron" se veut rassurant. Le savoir-faire belge est "incomparable" par rapport à celui des Américains. "Je ne suis absolument pas inquiet et nous n'avons pas encore de concurrents locaux aux États-Unis, ce qui nous permettra, de par la qualité de nos produits, de pouvoir garder une position concurrentielle là-bas. Je reste optimiste même si cela diminuera le ratio des produits exportés là-bas", a-t-il conclu. 

 

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