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Afin d'atteindre 2% du PIB en budget de la Défense, la Belgique doit trouver 4 milliards d'euros rien que pour l'année 2025. Le ministre fédéral de l'Économie David Clarinval clarifie la situation et exclut le recours à une nouvelle taxe, privilégiant d'autres pistes.
Le ministre fédéral David Clarinval a été interrogé sur les différentes options envisagées pour financer l'effort de Défense. Alors que l'État fédéral est déjà fortement endetté, les pistes de la vente d'actifs, de l'emprunt et de la création d'une nouvelle taxe ont été évoquées.
David Clarinval est clair : "Il n'y aura pas de taxes". Le gouvernement exclut donc formellement la création d'un nouvel impôt pour financer la Défense.
Pour atteindre l'objectif des 2 % du PIB consacrés à la Défense, le gouvernement compte sur plusieurs leviers. Tout d'abord, il attend de voir "comment l'Europe va se comporter à notre égard en nous disant quelles sont les facilités d'emprunt qu'on va pouvoir avoir et qui ne seront pas comptabilisées dans la trajectoire budgétaire classique", explique David Clarinval.
Ensuite, des "mesures structurelles" seront mises en œuvre, impliquant des économies dans d'autres secteurs. Le libéral n'a toutefois pas détaillé quelles seraient ces économies.
Enfin, le gouvernement envisage de vendre des participations dans des entreprises publiques. "Nous vendrons des participations, des actifs financiers", confirme David Clarinval.
Belfius en ligne de mire
Parmi les actifs potentiellement concernés, Belfius est souvent citée. "Ce n'est pas un secret que Belfius, Marc Raisière lui-même (CEO de Belfius, NDLR), a dit que mettre 20 % Belfius sur le marché était quelque chose de possible", indique le ministre.
Selon David Clarinval, cette opération pourrait rapporter 2 milliards d'euros "en one shot, sans diminuer les dividendes". Il précise qu'il s'agit d'une hypothèse "sur la table" et que le gouvernement "va l'étudier sérieusement".