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"Notre enquête s'est focalisée sur Elicio, Win et Voo en raison du risque de préjudice grave et difficilement réparable. Elle se poursuit, notamment en ce qui concerne les autres actifs concurrentiels de Nethys, dont L'Avenir, l'assureur Intégrale et l'aéroport de Liège. Des informations complémentaires ont d'ailleurs à nouveau été demandées ce lundi à Enodia et Nethys", a affirmé mardi Pierre-Yves Dermagne (PS), le ministre wallon des Pouvoirs locaux, en commission du Parlement de Wallonie.
Soumis à un feu de questions de la part des députés régionaux, le ministre est revenu sur le processus qui a conduit à sa décision d'annuler les ventes, par Nethys, de Voo, d'Elicio et de Win. "Des opérations qui n'ont pas été soumises à l'avis conforme du conseil d'administration d'Enodia et qui ne présentent pas la garantie d'être les meilleures options", en raison entre autres de l'absence de mise en concurrence, a rappelé Pierre-Yves Dermagne.
Pour autant, l'envoi d'un commissaire spécial, réclamé à grands cris par le cdH, n'est toujours pas à l'ordre du jour. "Dans l'état actuel du droit et de la procédure, je ne suis pas à même d'envoyer un commissaire spécial du gouvernement. Il n'y a pas de refus d'obtempérer: Enodia et Nethys ont répondu aux questions que nous leur avons posées, dans les délais impartis", a souligné le ministre, sans convaincre l'opposition. "Il faut passer à la vitesse supérieure. Si on n'agit pas tout de suite, si on attend les réponses sur les actifs restants, certains vont en profiter pour préparer leur parachute doré. Nous voulons un nouveau pilote dans l'avion", a ainsi à nouveau plaidé François Desquesnes, le chef de groupe humaniste au parlement wallon.