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Les sollicitations médiatiques "ont triplé" depuis les Jeux: le clan Lebrun a appris à vivre avec la popularité de Félix et Alexis, exacerbée par les médailles olympiques décrochées à Paris, avec enthousiasme et une bonne dose d'organisation.
En quelques mois, Dominique Lebrun a découvert un nouveau métier. Enseignante près de Montpellier, la mère de Félix et Alexis Lebrun a depuis le printemps mis de côté son premier emploi pour se consacrer à la carrière de ses fils, âgés respectivement de 18 et 21 ans.
"Je trouve cela important qu'on soit là en tant que parent pour les aider, les accompagner encore un peu", raconte à l'AFP l'institutrice de 51 ans qui, désormais, travaille depuis chez elle, recevant entre autres les demandes des clubs ou de fans et répondant, au mieux, aux sollicitations des journalistes.
Celles-ci ont "triplé" depuis un mois d'août 2024 historique pour le ping français, durant lequel les Frères Lebrun ont récolté deux médailles de bronze aux JO, une par équipes aux côtés de Simon Gauzy, l'autre en simple pour Félix.
- "On a bien géré" -
Quand on lui demande de qualifier la vie d'après, leur mère évoque "le mot bonheur" avec des "souvenirs", et l'"engouement", "mais ça s'apaise un petit peu aussi et on ne veut pas forcément tout changer" au quotidien.
"On savait que cela allait être une période un petit peu plus compliquée, qu'on allait avoir beaucoup de sollicitations", explique Alexis Lebrun, en amont des Championnats d'Europe à Linz (Autriche). "Je pense qu'on a bien géré, on l'a pris avec légèreté et on s'est servi aussi des compétitions pour se remettre un peu au calme", poursuit l'aîné des deux frères.
"Il y a des gens qui nous reconnaissent de plus en plus dans la rue", ajoute Félix.
Autour d'eux, la "Team Lebrun", composée notamment de l'entraîneur Nathanaël Molin et des parents Dominique et Stéphane Lebrun, ancien joueur de haut niveau, s'est agrandie avec l'arrivée d'un "social media manager, d'un expert comptable, des personnes qui gèrent les sponsors et petit à petit d'un avocat", énumère Dominique Lebrun, soucieuse tout de même de "créer quelque chose d'humain et professionnel".
"Ma mission ne se cantonne plus du tout au champ sportif", depuis déjà plusieurs mois, raconte également Nathanaël Molin, "en lien avec toute une partie sponsoring, médiatique et gestion de carrière", de deux garçons qui ont "dépassé leur sport".
"Ils gèrent très bien", poursuit celui qui a vu naître et grandir les jeunes champions, "mais il n'empêche que ce n'est pas si facile".
- Raquettes Alexis et Félix -
De son côté, face au flux de demandes, Dominique Lebrun a aussi changé son organisation et peut compter sur sa fille ainée, Roxane, 26 ans, qui "envoie toutes les cartes dédicacées, classe les articles de journaux, me soulage aussi au niveau des notes de frais", quand son autre fille, Margaux, 24 ans, est très impliquée dans la vie événementielle du club de Nîmes-Montpellier.
"On essaie de répondre un peu à tout le monde, on veut que les garçons restent accessibles", poursuit Dominique Lebrun.
"Cela devient une petite entreprise mais c'est que du bonheur, on essaie de vraiment faire cela avec le sourire, de donner du bonheur aux gens et de s'adapter au fur et à mesure", tout en faisant en sorte que les sollicitations ne prennent "pas le pas sur le sportif et nos moments de plaisir".
Le club de Nîmes-Montpellier, dont Stéphane Lebrun est le manager, doit aussi composer depuis la rentrée avec l'affluence de petits pongistes venus remplir la salle.
"Certains prennent la prise porte-plume", utilisée par Félix, "et puis maintenant il y a des raquettes au nom d'Alexis et Félix, les gens ont envie de s'identifier à eux", commente Dominique Lebrun, également heureuse de voir l'évolution du tennis de table en France.
Et à Noël, "si sous le sapin, il y a plein de petites raquettes Alexis et Félix, ce serait fou".