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C'est en serrant les dents très fort pour contenir la douleur émanant de sa cuisse gauche que Novak Djokovic s'est qualifié jeudi pour le troisième tour de l'Open d'Australie, un stade également atteint par Andy Murray au milieu de la nuit et après 5h45 de match.
Très diminué jeudi soir par une blessure à la cuisse qui le handicape depuis une dizaine de jours, Djokovic a réussi à battre le Français Enzo Couacaud (191e mondial) 6-1, 6-7 (5/7), 6-2, 6-0. Mais son comportement sur le court, avec un temps mort médical, de multiples grimaces, des courses avortées, des tentatives évidentes d'écourter des points, est inquiétant avant d'affronter le Bulgare Grigor Dimitrov (28e) dans sa quête d'égaler le record de 22 titres du Grand Chelem détenu par Nadal.
"Je suis inquiet et j'ai des raisons de l'être", a-t-il d'ailleurs lui-même reconnu plus tard, sans vouloir entrer dans les détails de la nature de la blessure. En 2021, il s'était fait une déchirure abdominale au troisième tour contre Taylor Fritz mais il avait tenu jusqu'au bout et remporté le tournoi pour la neuvième fois. "Cette fois, c'est différent et je ne sais pas ce qui se passera", a-t-il indiqué.
Dans les faits, et malgré un score flatteur dans les deux derniers sets, il a laissé apparaître sa nervosité lorsqu'il a soudain réclamé à l'arbitre l'expulsion d'un spectateur trop bruyant à son goût. "Il y a un gars, saoul comme un cochon, qui me provoque depuis le premier point. Qu'allez vous faire ? Pourquoi ne demandez-vous pas à a la sécurité de le faire sortir ?" a demandé le Serbe à l'arbitre à 2-0 dans le quatrième set.
Les quatre fauteurs de trouble ont effectivement été expulsés durant le changement de côté suivant. Et "Djoko" a bouclé le match.