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Asphyxiée dans le premier round par l'Ouzbèke Ozoda Sobirjonova, Sarah Chaâri a réussi à totalement inverser la tendance en remportant les deux suivants, chaque fois pour une petite longueur.
Les yeux encore embués par l'émotion, le drapeau belge sur le dos, la Carolo de 19 ans savourait cette médaille de bronze en moins de 67 kilos en taekwondo aux Jeux Olympiques de Paris. "C'est un accomplissement énorme", a-t-elle lancé.
"Cette médaille, c'est encore plus fort qu'un titre mondial parce que les Jeux, ce n'est que tous les quatre ans. Même se qualifier est compliqué. C'est le Saint Graal pour les sportifs", a lancé Chaâri dans les coulisses du majestueux Grand Palais, théâtre de l'obtention de cette 9e médaille noir-jaune-rouge dans la capitale parisienne.
La Belge était pourtant très mal partie après la perte sans appel du premier round (2-16). "Je n'avais pas mes distances. Mon coach m'a demandé de fermer le combat et de ne pas trop attaquer, de rester calme. Ça a tout remis en place, j'avais les idées plus claires au début du 2e round."
En effet, la benjamine de la délégation belge a sorti la tête de l'eau. "J'ai mieux géré la suite du combat avant d'émerger dans le 3e round. Ça s'est vraiment joué à quelques détails mais aux Jeux, c'est ce qui compte."
Encore menée à quelques secondes de la fin, elle a réussi un coup de pied au corps pour égaliser et, après l'appel à la vidéo demandé par l'arbitre, elle a s'est vu octroyer un point supplémentaire, le genou de son adversaire ayant touché le sol à deux dixièmes de la sirène. De quoi faire bondir les supporters belges.