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Toma Nikiforov était effondré après son combat perdu sur trois pénalités face au Kazakh Nurlykhan Sharkhan, 23e mondial, 24 ans. L'arbitre ouzbek lui a infligé trois shidos pour non combativité, le dernier intervenu à 8 secondes de la fin des 4 minutes de combat.
Au-delà de l'énorme déception, c'était l'incompréhension dans le clan belge. "C'est l'incompréhension, c'est le dégoût. C'est comme un employé qui se fait virer parce que son patron ne l'aime pas. C'est la même chose. Il n'y a pas que moi qui le dit et je me fous un peu maintenant de ce que les autres pensent, mais que ce soit à l'échauffement, dans la salle de compétition, il y a de l'incompréhension, c'est en permanence. Je ne comprends plus rien", a commenté le Schaerbeekois de 31 ans, après avoir mis longtemps à se remettre de ses émotions.
"Tout est dans les mains de ceux qu'on ne voit même pas à la télé. Celui au milieu du tapis, c'est Pinocchio, c'est une marionnette. Il a une oreillette, on lui dit tout là. Pour le sport, ce n'est pas bien, pas que pour le judo. Il y a moins de spontanéité. Il y en a encore des beaux ippons, mais cela devient de plus en plus rare. Il y a énormément de pénalités incomprises. Laissez nous combattre, c'est ce qu'on fait le mieux. Laissez nous nous jeter. On ne laisse pas la parole aux athlètes. Quand je sors du tapis, il y a tout le monde qui siffle parce que personne ne comprend, parce ce n'est pas bien arbitré, parce que ce n'est pas le plus fort qui sort gagnant du combat. Et ce n'est absolument pas le judo", a regretté le 22e mondial qui n'a pas mâché ses mots pour évacuer sa frustration.