Partager:
Lewis Hamilton est remonté. Le pilote anglais vient d'accuser Mohammed Ben Sulayem, le président de la Fédération Internationale de l'Automobile, de racisme. Le tout après des propos incitant les pilotes à se calmer sur les insultes pendant les courses.
Il y a de l'eau dans le gaz entre Mohammed Ben Sulayem et Lewis Hamilton. Les deux hommes ne s'entendant pas très bien depuis quelques mois déjà. En effet, le président de la FIA, l'instance dirigeante du sport automobile, avait poussé pour faire interdire les bijoux dans le sport auto, y compris en F1, ces dernières saisons. Hamilton s'y était opposé mais avait finalement payé une amende, lui qui possède certains piercings permanents impossibles à retirer le temps d'une course.
Aujourd'hui, le septuple champion du monde de F1 s'en est pris à Bel Sulayem pour une autre raison. En cause, une idée née il y a quelques jours. Le président a récemment insisté pour que les pilotes évitent de proférer des insultes lorsqu'ils utilisent leur radio pendant la course. Ces propos, parfois diffusés en télévision, ne plaisent pas au président de la FIA. "Nous devons faire la différence entre notre sport - le sport automobile - et la musique rap. Nous ne sommes pas des rappeurs, vous savez. Ils disent le mot en F combien de fois par minute ? Nous ne sommes pas sur ce terrain. Eux sont comme ils sont, nous sommes comme nous sommes", a-t-il détaillé dans une interview accordée à Motorsport.
"Un mauvais choix de mots"
Ces propos ont fait bondir Lewis Hamilton. S'il admet que les pilotes doivent faire attention, il dénonce les propos du président de la FIA, estimant que ceux-ci pouvaient être très mal interprétés. "Je n'ai pas aimé la façon dont il s'est exprimé. Utiliser le mot rappeurs, c'est très stéréotypé. La plupart des rappeurs sont noirs, il sous-entend que nous ne sommes pas comme eux. C'est un mauvais choix de mots, il y a quelque chose de raciste là-dedans", a déclaré le pilote Mercedes dans Autosport.
La relation entre les deux hommes ne va donc pas en s'améliorant. Pour appel, Ben Sulayem est le premier président non-européen désigné à la tête de la FIA, poste qu'il occupe depuis 2021. Il avait été accusé, il y a quelques mois, d'ingérence dans le résultat de deux GP en 2023, avant d'être blanchi en mars dernier.