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Engagé cette saison en Championnat du monde d'endurance auto (WEC) avec Alpine, le pilote allemand Mick Schumacher, 25 ans, assure à l'AFP que ses chances de revenir en Formule 1 "sont assez bonnes" et garantie qu'il attendra "aussi longtemps qu'il le faut" pour retrouver l'élite du sport auto.
Dans un entretien accordé en marge des Six Heures de Sao Paulo, 5e manche de la saison de WEC courue dimanche, le fils de la légende Michael Schumacher est également revenu sur sa situation "difficile" après avoir perdu son baquet en F1, fin 2022.
QUESTION: Vous disputez cette année votre première saison en endurance auto, dans la catégorie reine des Hypercars. Comment se passe votre adaptation ?
REPONSE: "Je suis encore en train de m'adapter. C'est difficile de faire les va-et-vient entre la Formule 1 à l'Hypercar (Mick Schumacher est aussi pilote de réserve pour Mercedes en F1, ndlr). Mais je m'amuse en Hypercar, j'ai des coéquipiers formidables qui me soutiennent toujours de la meilleure façon possible. Je m'améliore davantage à chaque fois que je monte dans la voiture".
Q: Vous avez pour la première fois participé aux 24 Heures du Mans en juin dernier. Comment avez-vous vécu vos premiers tours de roues sur ce légendaire tracé ?
R: "Je le dis honnêtement: au-delà du format un peu plus long et d'un plus grand nombre de spectateurs, pour moi c'est une course comme une autre dans le championnat (les 24 Heures du Mans étaient la 4e manche du WEC, ndlr). C'était une course sympa jusqu'à ce que nous abandonnions (les deux Alpine engagées en catégorie reine ont dû abandonner après six heures de course, à cause d'un problème moteur). C'est dommage que nous n'ayons pas pu vraiment prouver et montrer ce que nous étions capables de faire".
Q: Vous ne l'avez jamais caché: votre premier amour reste la Formule 1. Depuis que vous avez été remercié par l'écurie Haas avec qui vous avez disputé deux saisons, comment vivez-vous la situation ?
R: "C'est difficile. Quand on rêve de quelque chose toute sa vie et qu'on se fait ensuite éjecter, ce n'est pas une situation facile à vivre. Et évidemment, enchaîner les déceptions a été la partie la plus difficile. Pour l'instant, la Formule 1 est à portée de main, mais je suis également conscient de mon +équilibre mental+ et c'est là que je dois m'assurer que je ne devienne pas trop confiant, que je continue à m'accrocher et à m'assurer qu'il y a un plan B au cas où ça ne marcherait pas. Mais nous n'en sommes pas là car mes chances en Formule 1 semblent assez bonnes jusqu'à présent - mais je ne veux pas être trop hâtif et ensuite le regretter".
Q: Vous verra-t-on donc de retour sur la grille en 2025 ?
R: "Mon plan a toujours été la Formule 1, maintenant nous attendons de voir quelles opportunités s'offrent à moi. Je pense qu'il y a des chances que des portes s'ouvrent, mais c'est évidemment un moment un peu angoissant car on attend et au bout d'un moment certaines d'entre elles peuvent se refermer. Il faut donc savoir ce que l'on veut faire. Mais j'ai décidé que j'attendrai la Formule 1 aussi longtemps qu'il le faut".
Q: Vous êtes vous-même pilote de réserve pour Mercedes et engagé en endurance pour Alpine, deux équipes qui sont encore à la recherche d'un second pilote pour l'année prochaine en F1, et au total, six baquets (sur 20) sont encore disponibles pour 2025. Où aimeriez-vous aller ?
R: "Il y a évidemment beaucoup d'options intéressantes. La question est de voir quelles sont les options qui s'offrent à moi. Ce n'est pas facile mais pour moi, c'est important de revenir en Formule 1 afin de montrer ce que je sais faire et ce que je n'ai pas pu prouver au cours des deux années passées. J'attends de voir quelles seront les opportunités qui se présenteront".