"Pas dans une forme optimale": Remco Evenepoel, de retour à la compétition, se confie sur sa revalidation

Evenepoel a dû soigner des fractures à l'omoplate et à la clavicule avant de remonter à vélo. "Ce n'étaient peut-être pas les blessures les plus graves, mais elles ont eu un impact considérable. La glissade sur la route, l'opération sous anesthésie, les muscles touchés… J'ai eu besoin de temps", a reconnu le coureur de 24 ans, qui a également indiqué ne pas être encore complètement rétabli. "Les blessures me font encore ressentir une gêne, surtout sur le vélo de contre-la-montre. C'est un peu étrange, mais cela devrait être suffisant pour la course, sinon je ne serai pas venu".  

Le Brabançon vient surtout sur le Dauphiné pour préparer le Tour de France, son grand objectif de la saison. "Ma forme n'est pas optimale, mais je ne voulais pas précipiter mon entraînement pour cette course. Le Tour commence dans moins d'un mois et se termine dans sept semaines, avec cinq jours hyper-importants à la fin. C'est là que j'espère retrouver mon meilleur niveau, pas maintenant".  

"Pas d'objectifs"

Pour Evenepoel, la course de sept étapes sera donc une occasion de situer son niveau avant d'espérer briller. "Honnêtement, je n'ai pas d'objectifs ni de grandes attentes. Je veux juste retrouver du rythme, tester mes sensations sur le vélo. Si je sors du Dauphiné meilleur que je n'y suis arrivé, la semaine aura été positive. S'il s'avère qu'il y a encore beaucoup de travail, on le saura aussi, même s'il sera trop tard, je pense". Le champion de Belgique reconnaît également une préparation "au jour le jour", sans avoir "du tout regardé le carnet de route".

"Je sais seulement que la quatrième étape est un contre-la-montre et que les trois dernières sont difficiles (sourire)". Evenepoel a d'ailleurs souligné l'intérêt du contre-la-montre de 34,4 kilomètres mercredi. "On verra alors quelle pression sera exercée sur mon épaule. Le parcours n'est pas très technique, donc je serai souvent en position de contre-la-montre". Evenepoel est enfin revenu sur la composition de son équipe pour le Tour de France. "Je ne m'implique jamais dans la sélection. Je donne juste un peu mes idées et mes conseils. Mais c'est toujours l'équipe et les coureurs eux-mêmes qui choisissent", a-t-il souligné. "Pour l'instant, on n'a pas beaucoup échangé avec le staff. J'avais assez de soucis avec ma blessure. Ça se fera après le Dauphiné et le Tour de Suisse (9-16 juin, ndlr)".  

Il n'a pas non plus précisé s'il souhaitait le soutien de Julian Alaphilippe en juillet, alors que le Français sort d'un Tour d'Italie réussi. "C'est vraiment sa décision s'il veut participer au Tour de France ou pas. Il est suffisamment professionnel et adulte pour savoir ce qu'il veut. Je ne vais pas l'obliger à venir. [...] Son Giro a été exceptionnel. Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu évoluer à ce niveau. Je suis vraiment heureux de le voir comme ça, de le voir prendre du plaisir et faire des résultats".