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Tout frais champion olympique du 400 m quatre nages, Léon Marchand briguera deux nouvelles médailles dès mercredi, après avoir réussi avec brio son pari osé de se qualifier pour les finales des 200 m papillon et 200 m brasse des Jeux de Paris.
"C'était cool, j'ai pris beaucoup de plaisir", a simplement déclaré le Toulousain de 22 ans, devenu dimanche le septième Français de l'histoire à se coiffer d'une couronne olympique en natation, à l'issue d'une journée marathon.
Le public présent mardi soir à Paris La Défense Arena a été particulièrement gâté puisqu'il a eu droit à une double dose de Marchand.
A 20h46, le Toulousain a fait son entrée pour la première course de sa soirée, la demie du 200 m papillon. Qu'il a bouclée en 1 min 53 sec 50, soit le deuxième meilleur temps des engagés.
Une heure et 24 minutes plus tard, après une récupération express, il était déjà de retour sur son plot pour prendre le départ de la deuxième demi-finale du 200 m brasse, nagée en 2 min 08 sec 11. Cette fois il s'agit tout simplement du meilleur chrono des demi-finalistes.
- La menace Milak -
En matinée, il avait déjà dû s'employer à deux reprises lors des séries des deux épreuves, avec cette fois deux heures pour récupérer.
"En papillon, les derniers 25 m, je pense que je peux faire un peu mieux. J'essaye de contrôler un peu ma course et de juste gagner ma série", a-t-il commenté. "Et après, le 200 brasse, j'étais bien relâché, un peu comme ce matin. J'avais un peu plus de pression parce c’était un peu plus la course, mais c'était cool, j'ai bien kiffé."
Mercredi, sa première finale est programmée à 20h37 et la seconde à 22h31.
"Ca devrait être plus facile. Je pourrais y aller à fond sur les deux courses. Mais quatre épreuves (en une journée), c'est beaucoup pour mon système, donc je vais devoir dormir beaucoup, manger beaucoup et je serai prêt", a-t-il assuré.
S'il veut réussir son pari fou, il aura toutefois fort à faire en papillon face à l'imprévisible Hongrois Kristof Milak, recordman du monde de la distance. Sans surprise, c'est lui qui a réalisé le meilleur temps des demi-finales en 1 min 52 sec 72.
Sur 200 m brasse, son principal adversaire devait être Qin Hayiang, l'homme le plus rapide du monde sur l'épreuve. Mais le Chinois, qui a semblé en méforme depuis le début de la compétition, n'a même pas réussi à se qualifier pour la finale.
Il faudra néanmois se méfier de l'Australien Zac Stubblety-Cook, champion olympique en titre, qui a réalisé le deuxième meilleur temps (2 min 08 sec 57).
Pour l'accompagner dans sa quête d'un doublé, il devrait de nouveau pouvoir compter sur le bouillant public parisien qui a encore été impressionnant mardi. "Le public français a été incroyable avec moi, je suis vraiment chanceux d'être en bonne forme cette semaine."
- Grousset "en patron" -
Il n'a pas été le seul à faire se lever le public de Paris La Défense Arena, puisque Maxime Grousset a également brillé. Le Néo-Calédonien s'est qualifié pour la finale du 100 m nage libre avec le quatrième temps (47 sec 63).
"Je suis parti pleine balle, en patron! Souvent, les finales olympiques, ça se gagne comme ça. Après, c'est vrai que ces dernières années, on a vu que le deuxième 50 m est important. Je ne l'ai pas eu encore aujourd'hui, mais j'espère l'avoir demain", a-t-il analysé.
Dans les autres courses, le relais masculin du 4x200 m est allé chercher la cinquième place de la finale, derrière les vainqueurs britanniques.
Emma Terebo et Béryl Gastaldello ont terminé respectivement 7e et 8e du 100 m dos, remportée par la tenante du titre, l'Australienne Kaylee McKeown.
Sur le 800 m, David Aubry, revenu à la compétition récemment après une longue période de dépression, a pris la cinquième place. "C'est incroyable. Si on m'avait dit ça il y a deux ans qu'en reprenant ma carrière je finirais cinquième aux jeux sur 800 je signerais de suite, il n'y a pas photo", a-t-il déclaré.