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Le petit village de Teahupo'o, sur la Presqu'île de Tahiti, a laissé exploser sa joie après le triomphe de son héros Kauli Vaast, premier champion olympique de surf français, mais aussi premier champion olympique tahitien, toutes disciplines confondues.
"Le mana (force surnaturelle dans la culture polynésienne, ndlr) était avec moi depuis le début, tous les jours je le sentais, je ne le voyais pas mais je le ressentais, et voilà, je l'ai fait : champion olympique !", a déclaré Vaast.
"Dès que les deux premières vagues ont été prises, on était tous là à souffler pour qu'il n'y en ait plus et ça a marché", a plaisanté après la finale le président polynésien Moetai Brotherson.
L'extrémité du village de Teahupo'o, réservée aux personnes accréditées pour la durée des épreuves, a été ouverte au grand public pour la remise des médailles sur la plage, à quelques centaines de mètres de la célèbre vague.
Plusieurs milliers de Polynésiens ont acclamé leur champion, mais aussi la Réunionnaise Johanne Defay, médaillée de bronze, tout comme le triple champion du monde brésilien Gabriel Medina. Quatrième à Tokyo, il décroche à Teahupo'o sa première médaille olympique.
Sa célébration aérienne, capturée une semaine plus tôt par le photographe de l'AFP Jérôme Brouillet est l'une des images les plus marquantes de ces Jeux. Tout comme les sauts d'un baleineau derrière les surfeuses, pendant la dernière journée de compétition.
La vague de Teahupo'o s'est souvent fait attendre : les épreuves de surf prévues du 27 au 30 juillet se sont prolongées jusqu'au 5 août, ultime jour de réserve. Mais la "mâchoire de Hava'e" a tenu ses promesses en générant des images spectaculaires, "une opération de promotion extraordinaire" pour le tourisme local, s'est félicité le président Brotherson.