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Le roller derby, un sport très engagé, et dans les deux sens du terme: "Cette discipline a toujours eu une volonté d'inclusion"

Méconnu, le roller derby gagne pourtant à être découvert. Sport aussi engagé dans les valeurs que dans le contact physique, le roller derby aspire à de plus en plus d'adhérents.

Le cérémonial se répète souvent au roller : avant l'entraînement, les joueuses doivent tracer la piste, de forme ovale. Un terrain de jeu d'une surface équivalente à celle d'un terrain de basket. Mais pas besoin d'être un patineur confirmé pour se lancer dans la discipline. 

"Quand on recrute les gens, pendant la première année, on va beaucoup bosser là-dessus. Donc les freinages, savoir tomber correctement sans se faire mal, c'est la première chose qu'on apprend. Et avant de faire les premiers matchs, il y a tout un apprentissage qui va être étape par étape", note Eléonore, joueuse au Namur roller derby.

Une rencontre de roller derby se dispute en deux mi-temps de 30 minutes. Chaque période est composée de plusieurs manches, de deux minutes maximum. Pour le jeu, l'attaquante avec l'étoile sur le casque doit dépasser les joueuses adverses sans tomber ou sortir de la piste. L'attaquante est aidée dans sa mission par quatre équipières appelées bloqueuses et qui doivent la protéger.

Un surnom pour chaque joueuse

Un sport de contact physique... "C'est super physique. C'est pas pour rien qu'une manche dure deux minutes parce que sinon après, c'est plus possible", estime Maëlle, une joueuse. Mais régi par de nombreuses règles et la présence de plusieurs arbitres pour empêcher toute violence. "On ne peut pas frapper dans la tête, notamment. On ne peut pas frapper dans le dos. Et alors, il y a aussi des endroits avec lesquels on ne peut pas frapper. On ne peut pas frapper avec la tête, les mains, les jambes", explique Emeline, autre joueuse du club.

Particularité du sport, chaque joueuse choisit un surnom. Car au-delà de son engagement physique, la discipline défend plusieurs valeurs. "C'est un sport qui est fait par les joueuses, pour les joueuses. Il y a ces valeurs féminines d'entraide qui sont beaucoup là", note "Knapy", joueuse également. 
 
Pratiquer le roller derby, c'est aussi un moyen d'expression pour certaines minorités et de lutte contre le harcèlement. "Le roller derby est né dans les cercles queer, dans les milieux LGBTQIA+. C'est une volonté qui a toujours été présente dès le départ, d'inclure toutes les personnes, quelle que soit leur identité de genre, quelle que soit leur expression de genre, et de ne pas catégoriser de façon extrêmement binaire les équipes, mais selon la volonté de chaque individu", note Laëtitia "Toxic Lady" Vignaud.
 
En 2009, la sortie du film "Bliss" donne au sport un coup de projecteur, mais le roller derby pratiqué en Europe s'écarte de celui pratiqué aux États-Unis. Reconnu par la Fédération belge de patinage, le roller derby est toujours à la recherche de sensations et de nouvelles adhérentes.

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