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C’est une des disciplines sportives les plus élégantes au monde. Le dressage en équitation est une magnifique illustration de la symbiose qui peut exister entre le cheval et le cavalier. C’est le cas pour Larissa Pauluis et Flambeau : un duo que les circonstances de la vie ont uni pour la vie et qui est rentré des Jeux Olympiques de Paris, des étoiles plein les yeux
Sur la piste, le cheval et sa cavalière sont en parfaite harmonie. La discipline est une symbiose entre le sport et l'art. Le dressage est à l'équitation de ce que le patinage artistique est au patinage. "C'est vrai qu'il y a le côté très artistique quand on monte les Kür, les reprises libres en musique. On peut choisir notre propre musique sur notre propre chorégraphie et c'est vrai que les chevaux, en tout cas le mien, ils entendent sa musique, ils le savent et ils s'amusent", note Larissa Pauluis, notre cavalière belge.
Cavalière dès ses 4 ans, Larissa découvre le dressage à l'adolescence. Elle présente Flambeau, son cheval olympique, âgé de 14 ans. Le premier contact de la journée est un moment important pour envisager la suite du programme. "Il va se réveiller doucement. Il est content, il gratte un peu. Ça, il adore. S'il est anxieux, il va tourner beaucoup, il va faire du bruit, il va crier. En général, il va pas mal hennir", confie-t-elle.
Le dressage est exigeant pour la musculature de l'animal : il demande de la force, de l'endurance et de la souplesse. Avant chaque sortie, Larissa prépare son cheval, car son bien-être est essentiel. "Un cheval ne va pas faire les choses s'il n'a pas envie de les faire. Ça prend du temps de le préparer, il faut le mettre dans la meilleure condition. Il faut observer, regarder si le cheval n'a pas des petits bobos ou des petites atteintes parce qu'il a été heurté".
Aux Jeux Olympiques, la Belgique a terminé à la 5e place de l'épreuve de dressage par équipe, un résultat exceptionnel. Ce jour-là, Larissa adresse un message à Grégoire, son mari et le papa de leurs deux filles, décédé en 2020 d'une crise cardiaque à l'âge de 39 ans. "Les chevaux ont été une thérapie pour moi, c'est certain. C'était quelque chose qui m'a énormément aidée à passer au-dessus de ça. Je dirais que j'ai fait ce que j'avais à faire et que la boucle est bouclée", explique-t-elle.
En compétition, le cheval doit effectuer une trentaine de figures au rythme de la musique. Parvenir à un tel niveau technique demande un entraînement de plusieurs années avec, comme maître-mot, persévérance et patience. "Le cheval apprend souvent assez lentement, mais quand il a appris le mouvement, il ne l'oublie jamais".
Pour guider Flambeau, Larissa utilise ses mains, ses jambes, mais surtout sa voix. Un changement d'intonation suffit pour faire comprendre au cheval le mouvement à effectuer. Autre impératif, le cavalier doit s'adapter au cheval et pas l'inverse. "C'est toujours le cavalier qui doit se remettre en question par rapport à l'exécution des mouvements. Ce n'est pas lui qui va trouver la solution, c'est le cavalier qui la trouve", note Larissa.
La cavalière et Flambeau, un duo complémentaire et uni pour la vie. Avec un objectif commun, rejoindre Los Angeles pour les Jeux olympiques de 2028.