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JO de Paris: après des semaine de polémique autour de la pollution de la Seine, les triathlètes ont pu plonger

Les triathlètes féminines ont plongé mercredi matin dans la Seine, marquant le coup d'envoi de la première épreuve des Jeux olympiques de Paris dans le fleuve, après le feu vert des organisateurs consécutif à des analyses d'eau jugées bonnes.

Les organisateurs avaient dû annuler les entraînements dans le fleuve et reporter et la course masculine de mardi à mercredi, en raison d'une eau de la Seine considérée comme trop polluée. Cette épreuve masculine aura lieu ultérieurement dans la matinée.

Le départ de l'épreuve féminine a été donné, après un début de matinée pluvieux, à 08h00 au niveau du pont Alexandre-III, en plein coeur de Paris. Les hommes s'élanceront eux à 10h45, du même endroit.

La course masculine devait initialement avoir lieu mardi matin, mais elle avait été reportée pour des "raisons sanitaires", les taux de bactéries relevés "à certains endroits" du parcours étant "encore supérieurs aux limites acceptables".

Après les fortes pluies tombées vendredi et samedi derniers sur la capitale française, l'embellie des conditions météorologiques entre dimanche et mardi a permis une amélioration de la qualité de l'eau.

À 3h20 du matin, des analyses jugées conformes

Un soulagement pour les athlètes, d'autant que le temps commençait à presser. Une dernière date de repli était prévue vendredi si jamais les résultats des dernières analyses bactériologiques n'étaient toujours pas concluants, mais la menace se faisait de plus en plus concrète.

"Les acteurs concernés ont confirmé que le triathlon féminin et le triathlon masculin se dérouleront comme prévu. Les résultats des dernières analyses d'eau, reçus à 3h20, ont été jugés conformes", ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le comité d'organisation et l'instance internationale World Triathlon dans un communiqué.

Après les fortes pluies tombées vendredi et samedi sur la capitale française, l'embellie des conditions météorologiques depuis dimanche a permis une amélioration de la qualité de l'eau.

"Hors de question d'avoir un duathlon"

Le triathlon ne sera donc pas amputé de sa partie natation et transformé en duathlon (enchaînement course à pied, vélo, course à pied), une solution de dernier recours, extrêmement rare, dont ne voulaient pas entendre parler les principaux acteurs.

"Il est hors de question d'avoir un duathlon. Ça ne serait pas une option sérieuse", avait estimé mardi le directeur technique national de la Fédération française de triathlon Benjamin Maze.

"Si la priorité était la santé des athlètes, alors cette course aurait été transférée depuis longtemps sur un autre site. Nous ne sommes que des marionnettes", avait fustigé sur ses réseaux sociaux le Belge Marten van Riel, quatrième à Tokyo en 2021. 

Le bon déroulement des épreuves de triathlon conforte également les organisateurs et les autorités locales, en particulier la mairie de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France, à l'œuvre depuis des années sur le dossier de la dépollution de la Seine. 

L'Etat et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros au total pour rendre baignables le fleuve et son principal affluent, la Marne, en vue des JO et pour le grand public ensuite. 

Le feuilleton n'est pas tout à fait terminé. Une dernière épreuve de triathlon, le relais mixte, doit avoir lieu le lundi 5 août, avant celles de natation en eau libre.
 

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