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Journalistes et personnalités politiques ont salué le courage de Gisèle Pelicot à travers le monde.
La presse internationale et des dirigeants étrangers ont salué Gisèle Pelicot jeudi, après la condamnation de son ex-mari à 20 ans de réclusion criminelle, pour l'avoir violée et fait violer par des dizaines d'inconnus dans le sud-est de la France.
Les 51 accusés ont tous été reconnus coupables jeudi des faits de viols, tentative de viols ou agressions sexuelles, écopant de peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 20 ans de réclusion criminelle.
"Merci Gisèle Pelicot"
"Quelle dignité. Merci Gisèle Pelicot", a réagi sur le réseau social X le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. L'Espagne est considérée comme pionnière dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et a adopté depuis une vingtaine d'années une législation très pointue, notamment sur la notion de consentement.
La ministre espagnole de l'Égalité, Ana Redondo, a annoncé qu'un nouveau centre d'accueil pour les femmes victimes de violences sexistes dans la région des Asturies (nord) porterait le nom de Gisèle Pelicot. "Avec courage, vous êtes sortie de l'anonymat pour vous battre pour la justice. Vous avez donné une voix forte aux femmes du monde entier. La honte est toujours du côté de l'agresseur", a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz sur X.
"Merci", affiche en couverture le quotidien allemand Tageszeitung, à côté du visage de Gisèle Pelicot. Le procès a été couvert par 180 médias, dont 86 étrangers. De grands médias comme CNN, le New York Times, la BCC, le Guardian ou la chaîne allemande Deutsche Welle ont couvert le verdict en direct.
"Une femme dont le mari a pu réussir à détruivie, maise mais qui n'a pas réussi à la détruire"
Gisèle Pelicot est devenue "le visage du courage" pour le New York Times qui décrit la façon dont son image est devenue pour le monde entier le symbole d'un "tournant collectif", comparée au manifestant debout devant les chars de Tiananmen en 1989 ou à la "femme en rouge", symbole du mouvement de contestation de 2013 en Turquie.
C'est "une femme dont le mari a pu réussir à détruire la vie, mais qui n'a pas réussi à la détruire", elle, et dont "l'image a transcendé le procès pour devenir le catalyseur du changement", dit le quotidien américain.