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Les Bleus du rugby à VII, battus par les Fidjiens (19-12) jeudi, ont hérité en quart de finale d'un gros morceau, l'Argentine, et devront encore "monter le curseur" en soirée (21h30) pour que leurs JO-2024 ne s'arrêtent pas avant même la cérémonie d'ouverture.
"Il y aura de la revanche dans l'air" au Stade de France, anticipe le sélectionneur tricolore Jérôme Daret, dont l'équipe avait dominé les Pumas (19-5) début juin pour s'adjuger le tournoi final du circuit mondial à Madrid.
Le match s'était terminé par une bagarre et aucun des acteurs ne l'a oublié, ce qui ajoutera au contexte déjà bouillant de ce quart entre les deux rivaux latins.
"Il y a une guerre psychologique à distance entre nous", reconnaît Daret. "On est à la maison, on va avoir envie de leur appuyer sur la tête. On va se nourrir des ondes positives qui vont pousser derrière l'équipe de France".
Les Pumas ont été systématiquement sifflés par le public du Stade de France depuis leur entrée dans la compétition, sur fond de rivalité footballistique et de chants à caractère raciste récemment entonnés par des joueurs de football argentins à l'encontre de leurs homologues français.
"J'espère que le stade va pouvoir nous aider. Les Argentins sont des sanguins. Quand on les hue ou quand ils se sentent rejetés, ça peut aussi devenir une force chez eux", se méfie l'expérimenté Stephen Parez.
"J'adore jouer contre l'Argentine", salive son coéquipier Varian Pasquet. "Je ne sais pas de quoi sera fait le match, mais on va laisser la magie des Jeux olympiques opérer. Ça va être électrique".
- "Très filous" -
Après une première journée mitigée mercredi, avec un match nul contre les Etats-Unis (12-12) et un succès poussif sur l'Uruguay (19-12), les Français se sont paradoxalement rassurés en s'inclinant contre les Fidji.
Crispés la veille par l'enjeu et un environnement inhabituel pour la plupart d'entre eux, ils ont semblé plus libérés face aux doubles champions olympiques sortants (2016 et 2021), qui n'ont jamais perdu un match aux JO.
Aaron Grandidier Nkanang a marqué le premier essai du match et Andy Timo le dernier, mais ça n'a pas suffi, l'équipe du Pacifique aplatissant entre-temps à trois reprises, notamment par l'emblématique Jerry Tuwai.
Titulaire lors des deux premiers matches, Antoine Dupont était cette fois remplaçant au coup d'envoi, au sein d'une équipe sensiblement remaniée.
La star du rugby français et mondial est entré en milieu de deuxième mi-temps, alors que son équipe était menée 12-5. Il n'a pas pu changer le cours des choses, mais devrait de nouveau débuter en soirée face aux Argentins.
"Le match le plus important de la journée reste le quart de finale", a rappelé Daret. "On a monté le curseur, mais il faudra être encore un degré au-dessus contre l'Argentine, parce qu'ils sont très filous, très malins et très coquins".