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L'équipe de France a enfin débloqué son compteur après deux défaites et un nul, vendredi contre l'Argentine (28-21), pour aborder dans un élan un peu plus positif et en position de qualifié un dernier match décisif en vue des quarts, dimanche contre la Hongrie.
+ "Une nouvelle compétition commence"
Ce premier succès conjugué à la défaite des Magyars contre le Danemark (28-25) permet aux Bleus de leur reprendre la quatrième place (3 pts contre 2), la dernière qualificative pour les quarts de finale, avant la 5e et dernière journée de la phase de poules.
Un nul suffirait donc aux champions olympiques et d'Europe en titre pour voir la phase finale, à partir de mercredi au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq (Nord).
Mais ils ne visent que la victoire lors de ce vrai-faux huitième de finale, dimanche (16h00), pour maintenir la faible dynamique enclenchée depuis le nul arraché à l'Égypte (26-26) après deux lourdes défaites contre le Danemark (27-29) et la Norvège (27-22).
"Il y aura un vainqueur, un vaincu et une route qui s'ouvre ou qui se referme", a d'ailleurs lancé le sélectionneur Guillaume Gille.
Selon le gardien Vincent Gérard, dès dimanche "une nouvelle compétition commence, une compétition à élimination directe."
Comme les Français, les Hongrois n'ont battu que les Argentins, mais ont beaucoup mieux résisté face aux Norvégiens (25-26) et aux Danois (28-25).
"On va avoir du gros gabarit avec des joueurs qu'on connaît bien, des joueurs de très haut niveau qui jouent dans les meilleurs clubs", Vezsprem et Szeged, a souligné Valentin Porte.
+ "Tout n'est pas rose"
Les massifs hongrois proposeront un autre défi que les Argentins aux Bleus, qui cependant peuvent s'appuyer sur la solidité défensive démontrée vendredi.
"Défensivement, il faut qu'on reste sur ce qu'on a fait sur ce match. On a été actifs", a déclaré Elohim Prandi.
L'arrière-garde tricolore avait déjà haussé le ton contre les Égyptiens et semble en place, avec au centre Karl Konan qui a, depuis le match face aux "Pharaons", supplanté le capitaine Luka Karabatic, remplaçant au coup d'envoi.
L'attaque n'est elle toujours pas au point: en témoignent ces huit minutes sans marquer face à l'Albiceleste, dès lors revenue à trois buts à l'orée des 10 dernières minutes (21-18, 49e).
"Devant le but, on a toujours un peu du mal, mais il faut se dire que peut-être sur cette compétition, en attaque, ce ne sera pas aussi simple", a souligné Porte.
"Tout n'est pas rose", la couleur du troisième jeu de maillots des Bleus avec lequel ils ont évolué face aux Argentins, a admis Nikola Karabatic, remplaçant comme son frère au coup d'envoi.
Mais "ce qui est important, c'est l'état d'esprit de l'équipe" qui aurait pu "imploser", a ajouté la légende, qui pourrait disputer dimanche le dernier match de sa carrière.
+ Des entrants intéressants
Nikola Karabatic parfois en difficulté, Prandi encore irrégulier, le droitier Aymeric Minne peut apporter sur la base arrière son explosivité et sa capacité à gagner des duels.
Appelé face aux Argentins avec le pivot Nicolas Tournat pour pallier les blessures des ailiers Yannis Lenne et Dylan Nahi, le joueur de Nantes, au profil différent des autres éléments de la base arrière, a été lancé en cours de première période, avant de revenir s'asseoir sur le banc (1/2 en 11 minutes de jeu).
"Les coaches connaissent mes qualités, s'ils ont besoin ils savent qu'ils peuvent faire appel à moi", a-t-il déclaré.
Tournat a lui davantage joué (18 minutes) et s'est montré décisif en fin de match (3/4). "Je n'avais qu'une envie, de rentrer (en jeu) et de tout casser", a-t-il lancé.
Son efficacité en attaque pourrait être précieuse pour la suite au relais de Ludovic Fabregas.
"Les rentrées d'Aymeric et de Nico ont été intéressantes parce qu'ils sont arrivés avec plein d'énergie et dans la perspective de devoir trouver d'autres alternatives car on se retrouve amputé de deux ailiers" a commenté Gille.